Le professeur François Zougmoré de l'Université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou a conçu une nouvelle méthode de suivi des précipitations à partir des signaux de télécommunications, fruit d'une étude qui lui a valu un prix de l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie, a annoncé vendredi l'université.
Selon un communiqué de la principale université du Burkina, "c'est au Burkina Faso, pour la première fois au Sud, que cette méthode de suivi des précipitations à partir des liens commerciaux de télécommunications terrestres a été mise en œuvre".
Concrètement, selon les résultats de l'étude qui ont débuté en 2012, "lorsque les signaux émis entre deux pylônes de télécommunication pour transporter l'information utile rencontrent une cellule pluvieuse, ils perdent en puissance à cause de l'effet de la pluie", ajoutant que "c'est cette perte de puissance qui est utilisée pour déterminer la quantité d'eau de pluie tombée entre les deux antennes relais, puis au sol".
Pour le chercheur, ces résultats d'une fiabilité de 95% présentent d'énormes avantages pour le Burkina Faso où l'économie repose en grande partie sur une agriculture, régulièrement confrontée à des aléas climatiques.
Il s'agit, entre autres, de pouvoir connaître déjà la quantité d'eau tombée, ce qui est nécessaire pour semer, de voir le problème de sécheresse dans certaines zones et de prévoir les inondations.
Les travaux du chercheur burkinabè ont été retenus parmi 1.500 œuvres de divers horizons présentés à l'ADEME. Fin