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Un chercheur burkinabè distingué pour ses recherches en pluviométrie
Publié le samedi 13 fevrier 2016  |  AIB
François
© Autre presse par DR
François Zougmoré (milieu) avec à sa gauche Filiga Sawadogo, ministre en charge de la recherche scientifique et à sa droite Rabiou Cissé, Président de l’Université Joseph Ki-Zerbo.




Ouagadougou- Pr François Zougmoré de l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, a présenté jeudi, un trophée décerné par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, pour avoir réussi à déterminer la quantité de pluie tombée grâce au signal téléphonique.

Le responsable du laboratoire de Matériaux et Environnement Pr François Zougmoré et ses collaborateurs du projet RainCell Africa, ont présenté jeudi, à la communauté universitaire, leur trophée 2015 de la Recherche publique Energie, Environnement et Climat.

Selon Pr. François Zougmoré, le principe de la recherche a consisté à pouvoir déterminer la quantité d’eau tombée à partir de la diminution du signal téléphonique.

Pour atteindre ce résultat «d’une fiabilité de 95%», le chercheur explique avoir utilisé en 2012, les relais d’une compagnie de téléphone mobile.

«Lorsque les signaux émis entre deux pylônes de télécommunication pour transporter l’information utile, rencontrent une cellule pluvieuse, ils perdent en puissance à cause de l’effet de la pluie. (…) C’est cette perte de puissance qui est utilisée pour déterminer la quantité d’eau de pluie tombée entre les deux antennes relais, puis au sol», explique une note de presse.

La même source précise que «c’est au Burkina Faso, pour la première fois au Sud, que cette méthode de suivi des précipitations à partir des liens commerciaux de télécommunication terrestres a été mise en œuvre».

M. Zougmoré a indiqué que les résultats de sa recherche présentent de nombreux avantages pour la population. Il s’agit entre autres, de pouvoir connaître déjà la quantité d’eau tombée, ce qui est nécessaire pour semer, de voir le problème de sécheresse dans certaines zones et de prévoir les inondations.

Pour le ministre en charge de la Recherche scientifique, Filiga Michel Sawadogo, les travaux de M. Zougmoré qui ont été retenus parmi 1 500 oeuvres, honorent toute l’université et toute la communauté des chercheurs burkinabè.

Il a souligné que cette «concrète» recherche va permettre de résoudre les problèmes dans tous les domaines que ce soit celui de la physique, de la biologie animal, végétal ou en Sciences Humaines.



fo-taa


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