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Le gouvernement burkinabè veut "sensibiliser" une association œuvrant pour la sécurité, "à se conformer à la loi"
Publié le vendredi 12 fevrier 2016  |  Alerte Info
Administration
© aOuaga.com par Séni Dabo
Administration territoriale, décentralisation et sécurité intérieure : le ministre Simon Compaoré expose ses priorités
Jeudi 4 février 2016. Ouagadougou. Hôtel de ville. Le ministre d`Etat, ministre de l`Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, a animé une conférence de presse pour exposer ses priorités




Le gouvernement burkinabè veut "sensibiliser" l’association dénommée "Koglwéogo", œuvrant pour la sécurité des populations du Centre-est du pays, éprouvées par des vols à main armée et des braquages répétés, "à se conformer à la loi", indique une note de son Service d’Information (SIG) transmise à ALERTE INFO vendredi.

En guise de solution à la problématique de sécurité opérée par des organisations civiles, le gouvernement "a préconisé une approche prenant en compte la sensibilisation par la communication dans le sens d’amener (les associations Koglwéogo) à se conformer à la loi, à respecter les droits humains et les procédures judiciaires", clarifie le communiqué.

Les échanges du gouvernement avec "Koglwéogo", fédération d’association qui entend protéger les populations, a permis de noter "des bonnes pratiques notamment en ce qui concerne (sa) bonne collaboration avec les Forces de Défense et de Sécurité (FDS)", souligne le document qui déplore cependant de "graves dérives quant aux atteintes aux droits humains et à la pratique d’actes illégaux de police judiciaire".

Les participants qui "ont échangé sur l’origine du phénomène Koglwéogo, ses manifestations et ses conséquences" ont fait le constat de l’"existence des Koglwéogo, des associations spontanées, non reconnues légalement, mais (qui) répondent toutefois à un besoin réel de sécurité des populations", poursuit la même source.

Les ministres Simon Compaoré de la Sécurité intérieure et René Bagoro de la Justice qui ont co-présidé la rencontre ont réaffirmé la "responsabilité exclusive de l’Etat à assurer la sécurité des populations" tout en indiquant qu’à cet effet toute "initiative citoyenne dans ce domaine doit être encadrée par les structures habilitées de sécurité dans le respect de l’autorité de l’Etat.

Trois structures syndicales des magistrats dont la principale le Syndicat autonome des Magistrats du Burkina (SAMAB) ont demandé la "suppression" des associations Koglwéogo qui signifie en langue locale "protéger la cité" qui dit lutter au Centre-est contre le grand banditisme dans cette partie du Burkina.

Les associations Koglwéogo sont devenues plus actives et plus populaires après des attaques armées du 15 janvier à Ouagadougou et au Nord du Burkina qui ont fait 32 morts et plus d’une cinquantaine de blessés.



BBO
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