Le gouvernement burkinabè a annoncé, mercredi soir, la reprise des concours d’accès à la Fonction publique, entachés de fraudes et dont l’annulation en octobre 2015, avait suscité de vives tensions.
"Soucieux de préserver l’équité, la transparence dans l’organisation des concours et l’égalité des chances des candidats de la promotion 2015, le Conseil a décidé de la reprise desdits concours en les alignant sur ceux de 2016. En conséquence, les candidatures déjà enregistrées et les postes prévus en 2015 seront conservés et pourvus en supplément de ceux de 2016", a annoncé le conseil des ministres, dans un communiqué.
Le texte précise que la reprise desdits concours au nombre de 12 sur 90 organisés en 2015, soit 787 postes sur 9.773 ouverts, connaît de sérieuses difficultés au regard du temps écoulé et au risque de chevauchement des années de formation.
Depuis début septembre dernier, des centaines de candidats aux concours de la Fonction publique manifestent pour exiger la reprise des concours de la Santé, de l’ENAREF (Finances), de la Douane, des conseillers des Affaires économiques et techniciens supérieurs d’élevage, qui ont été émaillés de fraudes en 2015.
Le 23 octobre, le directeur de la Télévision nationale du Burkina (TNB) et quinze autres prévenus ont été condamnés à six mois de prison ferme pour "complicité de fraude", alors que sept autres personnes, parmi lesquelles le directeur du Cabinet de conception des épreuves, Issouf Tou, ont été condamnées à douze mois de prison ferme et à une amende de 500.000 francs CFA.
En fin juillet 2015, une vaste opération de vérification sur la base d’un paiement des salariés avait permis de débusquer plus de 1.000 agents de la Fonction publique en situation "irrégulière" ou "inconnue" au Burkina Faso. Fi