Ouagadougou - Les 566 militaires radiés suite aux mutineries de 2011 au Burkina Faso, ont demandé leur réintégration dans l’armée
Lors d'une conférence de presse jeudi à Ouagadougou , ces militaires qui continuent de ‘'demander pardon à la population'' ont invité les nouvelles autorités burkinabè à se pencher sur leur situation, près de cinq années après leur radiation des effectifs de l'armée.
‘'C'est en réclamant de meilleures conditions et une justice équitable pour tous, que les 566 soldats ont été victimes d'une radiation abusive, sous l'ère Blaise Compaoré'', a dit le porte-parole, l'ex-caporal Antoine Hervé Tapsoba
Il a, par ailleurs, relevé que ce n'est qu'en 2015, après la chute du régime Compaoré qu'ils se sont fait entendre pour la première fois après leur radiation. ‘'Nous nous étions tus parce que nous savions ce qui nous attendait si nous osions lever le petit doigt'', a expliqué le porte-parole.
Les militaires ont plaidé pour que les nouvelles autorités n'observent pas un mutisme face à leur doléance comme l'ont fait celles de la Transition. ‘'Au cours de la Transition, nous avons été reçus une seule fois et plus rien'', a déploré le caporal Tapsoba, avant de signifier que ‘'c'est parce que l'on refuse de dialoguer avec nous que nous optons de passer par la presse pour nous faire entendre''.
La conférence de presse a connu la présence de plusieurs dizaines de l'effectif radié en 2011.
Des mutineries ont eu lieu au Burkina Faso durant le premier trimestre de l'année 2011, plongeant le pays dans une crise sociale. Ces mutineries ont concerné plusieurs garnisons du pays et se sont caractérisées par des actes de vandalisme, de vols, de viols, etc.
ALK/of/APA