Lutte contre l’insécurité dans les Hauts-Bassins : les leaders religieux et coutumiers appelés à s’impliquer

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Publié le jeudi 11 fevrier 2016 | Sidwaya

Le secrétaire général de la région des Hauts-Bassins, Bernard Béba et les autorités militaires et paramilitaires ont rencontré des leaders religieux et coutumiers, le mardi 9 février 2016 à Bobo-Dioulasso. Ils ont échangé sur la situation sécuritaire et des mesures prises pour lutter contre le terrorisme.

Les différents corps de défense et de la sécurité ont pris part à la rencontre avec les leaders religieux et coutumiers, le mardi 9 février 2016 à Bobo-Dioulasso. Il s’agit entre autres, des commandants de brigades de gendarmerie, des commissaires de police, des responsables de la garde pénitentiaire et de la douane. Le secrétaire général de la région, Bernard Béba, leur a expliqué que la rencontre s’inscrit dans le cadre de la campagne de communication pour une mobilisation citoyenne. Cela va se traduire, selon M. Béba, par la mise en œuvre d’actions de sécurisation de la région des Hauts-Bassins et partant, du Burkina Faso. L’intérêt de la rencontre avec ces acteurs est qu’ils constituent de « vrais relais » auprès de leurs communautés, selon Bernard Béba. Et pour situer l’enjeu de la rencontre, celui-ci est revenu sur les différentes attaques subies par le pays, et dont la plus récente et la plus meurtrière est celle du « Splendid hôtel » et du restaurant « Cappuccino » le 15 janvier dernier. Elle a fait plus de 30 morts et plus de 70 blessés. M. Béba a également dépeint la situation dans des pays de l’Afrique comme le Mali, le Nigéria, le Cameroun et le Tchad où les terroristes sévissent. Il a appelé à adopter une ligne de conduite pour lutter contre le terrorisme et l’insécurité. Cela, selon lui, passe par le respect des consignes de contrôle, de changement de comportement, de dénonciation de personnes suspectes aux forces de défense et de sécurité, à travers les numéros d’appel que sont le 16, le 1010, le 17 et le 18. « Nous sommes suffisamment limités. Il faut que nous prenions des responsabilités pour aider les forces de défense et de sécurité », a-t-il dit. Bernard Béba a également invité les leaders de la communauté musulmane à être des messagers de la paix. A cet effet, il leur a demandé d’éviter la stigmatisation, de prôner l’union et d’accepter la diversité des croyances. El hadj Mamoudou Zougouré, imam de la mosquée de Yéguéré, a salué les échanges avec les autorités. Cela lui a permis de comprendre qu’il faut s’organiser pour lutter contre les terroristes. Selon lui, la religion musulmane ne demande pas de tuer au nom de Dieu.

Rabalyan Paul OUEDRAOGO