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Publicité sur la 3G+ et 3,75G : Telmob et Airtel en porte-à-faux
Publié le jeudi 11 fevrier 2016  |  Sidwaya




L’Association burkinabè des consommateurs des services de communication électronique (ABCE) a tenu une conférence de presse, le mercredi 10 février 2016 à Ouagadougou, pour partager avec l’ensemble des consommateurs burkinabè, la teneur de la décision de la Commission nationale de la concurrence et de la consommation (CNCC).

«Les publicités de Airtel Burkina et de l’ONATEL SA (Telmob) sur la technologie 3G+ et 3,75G manquent de transparence et sont de nature à induire le consommateur en erreur». Tel est le verdict rendu par la Commission nationale de la concurrence et de la consommation (CNCC), le 12 novembre 2015. C’est ce jugement que l’ABCE a voulu partager avec l’opinion publique nationale et l’ensemble des consommateurs burkinabè à travers une conférence de presse qu’elle a initiée, le mercredi 10 février 2016 à Ouagadougou. Elle dit s’être rendue compte, après vérification, que la qualité de la connexion offerte par Telmob et Airtel (3G+ pour Telmob et 3, 75G pour Airtel) n’atteindrait pas ces technologies. En effet, selon le président exécutif de l’ABCE, Saydou Barro, une connexion 3G+, au regard des normes internationales, doit offrir une vitesse de téléchargement comprise entre 3,6 et 14,4 Mpbs/s et celle de type 3,75 G, une vitesse se situant entre 5 et 21 Mpbs/s. Or, leur mesure donne au mieux, 0,0985 Mpbs/s pour la 3G+ et 1,47 Mpbs/s pour la 3,75G. A en croire M. Barro, à l’issue de ce verdict, la commission a ordonné aux opérateurs de « préciser dans leur publicité tous les éléments permettant aux consommateurs d’apprécier le service ou le produit qui lui est présenté ». L’objectif de la CNCC, est de faire cesser les pratiques « illicite et illégale des professionnels comme la publicité mensongère et l’insertion de clauses abusives dans les contrats de consommation», a-t-il soutenu. En outre des publicités factices, l’ABCE dénonce la mauvaise qualité des services de communication fournie par ces deux opérateurs qu’il a qualifiée d’ « exécrable ». Fidèle à sa dynamique de dénoncer toutes les situations qu’elles jugent illégales ou défavorables aux consommateurs, l’ABCE a affirmé avoir adressé également un courrier le 25 novembre 2015 à la société Canal +. A ce niveau, l’association s’insurge sur ce qu’elle a nommé de pratique « anticoncurrentielle et d’abus de position » de Canal+ au détriment de Nerwaya multivision. Elle a ajouté qu’une possibilité d’appeler les consommateurs au boycott des services de CANAL+ est envisagée si une réponse satisfaisante n’est pas donnée à la requête dans un bref délai. L’ABCE se révolte aussi contre le maintien des prix de transport nonobstant les récentes baisses du prix du carburant. Quelle attitude le consommateur doit adopter face à la situation ? Pourquoi l’ABCE se mue en défenseur de Nerwaya Multivision ? A ces préoccupations des hommes de médias, le président de l’association a indiqué que les consommateurs peuvent se saisir d’une juridiction compétente en vue de demander réparation des préjudices subis. Il a ajouté que loin d’être des défenseurs de Nerwaya Multivision, dans cette guerre des titans, c’est le droit des consommateurs qu’elle défend.

Donald Wendpouiré NIKIEMA
nikdonald@yahoo.fr
Obissa Juste MIEN
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