Plusieurs milliers de mineurs sud-africains ont cessé le travail vendredi, organisant un sit-in dans une mine exploitée près de Rustenburg (nord) par le groupe Anglo American Platinum (Amplats) pour protester contre la suspension de quatre leaders syndicaux, a-t-on appris de source syndicale.
Plusieurs milliers de mineurs sud-africains ont cessé le travail vendredi, organisant un sit-in au fond d’une mine exploitée par le groupe Anglo American Platinum (Amplats) près de Rustenburg (nord) pour protester contre la suspension de quatre leaders syndicaux, a-t-on appris de source syndicale.
"Ils ne veulent pas sortir du puits car ils réclament que la suspension de leurs responsables soit levée", a indiqué à l’AFP George Tyobeka, un dirigeant du syndicat AMCU dont quatre responsables ont été suspendus par la direction pour avoir triché sur les chiffres d’adhésions, dans un contexte de rivalités syndicales qui ont fait de nombreux morts dans ce bassin minier.
Selon M. Tyobeka, dont le syndicat a supplanté l’ancien syndicat majoritaire NUM dans les mines de platine, ils seraient entre 3.000 et 4.000 restés sous terre depuis 04H00 locales (02H00 GMT).
Contactée par l’AFP, la direction n’était pas joignable.
La situation demeure volatile dans le secteur minier, et en particulier autour de Rustenburg, depuis la tragédie de Marikana qui en août 2012 vit la police ouvrir le feu et abattre 34 mineurs en grève, une fusillade digne des pires heures de l’apartheid et qui a choqué le monde entier.
Le gouvernement, contrairement à l’an dernier, tente d’éteindre l’incendie qui continue de couver, alimenté par des frustrations salariales et la perte d’autorité de l’ancien syndicat majoritaire.
Vendredi, le vice-président Kgalema Mothlante a annoncé qu’un accord avait été trouvé entre syndicats rivaux et compagnies minières pour mettre un terme à cette crise, qui pèse sur le cours de la monnaie nationale et nourrit une spirale inflationniste.
Tout n’est cependant pas réglé et le vice-président prévoit un nouveau rendez-vous dans deux semaines, le 26 juin, pour mettre au point certains détails.