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Le Quotidien N° 791 du 14/6/2013

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Etat civil au Burkina : une stratégie nationale pour sa promotion
Publié le samedi 15 juin 2013   |  Le Quotidien




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Le ministère de l’Administration territorial et de la Sécurité a organisé le jeudi 13 juin 2013, à Ouagadougou, une table ronde des bailleurs de fonds pour le financement de la Stratégie nationale de l’Etat civil (SNEC). L’objectif de cette rencontre vise à faire de l’état civil un réel outil de planification pour le développement économique et social. Le ministre délégué chargé du budget, Clotilde Ky, a présidé la cérémonie d’ouverture.
Beaucoup de burkinabè meurent sans laissé de traces faute d’extrait de naissance, malgré les nombreuses sensibilisations autour de la question. Et pour faire face aux responsabilités qui lui incombent, le gouvernement a adopté en juin 2012, la Stratégie nationale de l’état civil 2012-2016 dont l’objectif est d’améliorer la performance et l’efficience du système d’enregistrement des faits d’état civil afin de permettre à chaque individu la jouissance de ses droits. La tenue de la table ronde des bailleurs de fonds sur la SNEC qui a eu lieu le jeudi 13 juin 2013, à Ouagadougou, consiste à mobiliser les fonds nécessaires pour le financement national de l’état civil sur une période de cinq ans. L’évaluation du coût global de la SNEC est estimée à plus de 34 milliards de francs CFA. Le plan de financement fait ressortir des contributions du budget de l’Etat à hauteur de 30% et des PTF à 70%. Et, le besoin de financement qui s’en est dégagé est estimé à plus de 24 milliards de francs CFA soit 4 833 164 milliards de francs CFA par an sur les cinq années de mise en œuvre de la stratégie. En vue de mobiliser l’ensemble des acteurs devant participer à la mise en œuvre de la SNEC, le MATDS a organisé en mars 2013 une table ronde afin de solliciter les contributions des PTF. Au cours de la rencontre, une présentation de films- documentaires faisant l’état des lieux de la tenue d’extraits de naissance dans la commune de Kindi, de Koudougou et de Ouagadougou aux bailleurs. Il est ressorti de cette présentation certaines préoccupations comme le manque de ressources humaines, le manque de matériels et la faiblesse des cadres législatifs, qui ralentissent le travail, vue le nombre de plus en plus croisant des demandeurs.
Pour le ministre délégué chargé du budget, Clotilde Ky, la tenue de la présente table ronde est la preuve concrète que le gouvernement burkinabè accorde de l’importance à l’établissement d’état civil. « Je pense également à toutes les personnes dont le décès n’a pas fait l’objet d’enregistrement dans les registres de l’état civil », a-t-elle déploré. Elle a en effet mentionné que 24% d’hommes et 34% de femmes ne sont pas enregistrés à l’état civil selon l’enquête sur la vie des ménages réalisée en 2009. Concernant les enfants, 36% ne sont pas déclarés et près de 70% le sont par jugements supplétifs. Selon le ministre délégué chargé du budget, l’état civil est un précieux outil dans l’élaboration des stratégies de développement et de sécurité publique. De son avis, le gouvernement, à travers le MATS, s’est engagé dans un processus de dynamisation du système de l’état civil par la création en 2011 de la Direction générale de la modernisation de l’état civil (DGMEC). « Elle se veut une véritable structure de mission pour consolider et moderniser le système national d’enregistrement des faits d’état civil et des statistiques de vie », a déclaré Clotilde Ky.
Quant au ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, Jérôme Bougouma, il a laissé entendre que le Burkina s’est engagé dans une vaste réforme de l’établissement d’état civil. « Les registres des états civils ne sont pas bien conservés dans les maries, puis il y a beaucoup de personnes qui n’arrivent pas à se faire déclarer, ni même connaitre les procédures pour y parvenir », a-t-il expliqué. La mise en place du système va permettre d’informatiser tous les centres d’état civil, afin de faire en sorte que lorsqu’une naissance est enregistrée, que cela soit pour de bon. Il a poursuivi que dans l’innovation, un personnel de qualité et en nombre suffisant sera fourni aux différents centres d’état civil. Jérôme Bougouma a reconnu que c’est une vaste campagne qui requiert beaucoup d’argent et qui nécessite l’implication des PTF pour la réussite des opérations.
Le chef de file des PTF, Aboubacry Tall, a laissé entendre que les partenaires financiers ont toujours été sur le champ d’action afin d’accompagner le gouvernement burkinabè. Et, de l’ensemble des PTF dont il a eu à parler, un grand nombre a manifesté un intérêt à soutenir le Burkina, car selon lui, l’acte de naissance est d’une importance capitale pour chaque individu

Par Sandrine Ashley GOUBA
(Stagiaire)

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