Comme chaque année, Amnesty international a effectué des recherches sur les atteintes aux droits humains commises dans 159 pays et territoires à travers le monde. Les conflits armés, les violences intercommunautaires, les atteintes aux droits humains perpétrées par des groupes islamistes armés, l’utilisation d’enfants soldats dans les conflits ; les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle ou sur l’identité du genre, les violences policières, les atteintes à la liberté d’expression et de presse, les condamnations à mort, les arrestations arbitraires… toutes les statistiques sont contenues dans le rapport 2013 de l’organisation de défense des droits humains, Amnesty international.
Les chiffres globaux contenus dans le rapport 2013 montrent que : 112 pays ont torturé leurs citoyens en 2012, 101 pays ont réprimé le droit de leur peuple à la liberté d’expression à la même année, 155 Etats ont voté en faveur d’un traité sur le commerce des armes à l’Assemblée générale des Nations-unies en avril 2013, seulement 3 pays ont voté contre ce traité. Toujours dans le même rapport, il est fait état de procès iniques dans 80pays, de prisonniers d’opinion dans 57 pays, d’exactions menées par des forces de sécurité dans 50 pays.
Amnesty international révèle également que des personnes ont été victimes de disparition forcée dans 31 pays, des hommes, des femmes et des enfants ont été confrontés à des expulsions forcées dans 36 pays, 12 millions de personnes étaient apatrides en début 2012, 15 millions sont actuellement enregistrées en tant que réfugiés.
Des condamnations à mort ont été prononcées dans plusieurs pays, mais des exécutions n’ont eu lieu que dans certains d’entre eux. Fait préoccupant, la Gambie, selon Amnesty international, a procédé à ses premières exécutions depuis 30 ans. Les autorités en Iran, Irak, Arabie saoudite et au Yémen ont continué à avoir recours à la peine de morts de façon systématique ; les exécutions dans ces quatre pays correspondent à 99% du total régional.
En ce qui concerne le Burkina Faso, les responsables locaux d’Amnesty international, lors d’une conférence de presse le mardi 11 juin, à Ouagadougou, ont mentionné 3 cas de maltraitances de personnes incarcérées. Mais dans le rapport, il est notifié que « des manifestations et des affrontements ont eu lieu dans les mois précédant les élections législatives et municipales de décembre, dans un contexte marqué par les tentatives du parti présidentiel de modifier la Constitution et permettre au président Compaoré de briguer un nouveau mandat. Fuyant la crise au Mali, quelque 100 000 personnes se sont réfugiées dans le Nord du Burkina. Elles étaient accueillies dans des camps où les produits de première nécessité et les soins de santé étaient insuffisants » .