La Chambre criminelle de Bobo-Dioulasso a tenu ses assises de Gaoua, région du Sud-Ouest, du 3 au 8 juin 2013. Sur quinze dossiers jugés, quatre auteurs de crimes ont écopé la prison à vie.
Durant six jours, la Chambre criminelle de Bobo-Dioulasso a statué sur quinze cas de criminalités à Gaoua. Les affaires qui ont été mises en cause vont de cas de viols aux meurtres en passant par des détentions illégales d’armes à feu. Quatre accusés dont deux en cavale, ont été condamnés à la prison à vie. Un mandat d’arrêt a été décerné à l’encontre de chacun d’eux par le Tribunal. Les deux autres qui étaient présents ont été reconduits à la Maison d’arrêt et de correction de Gaoua. Cinq autres accusés, jugés par défaut ont été condamnés à la prison ferme, allant de 5 à 20 ans. Quatre cas de tentatives de meurtre et de coups mortels ont bénéficié de circonstances atténuantes. Les auteurs ont été condamnés à despeines de prison avec sursis, de six mois à dix ans. Un seul dossier, celui de Detion Somé, un cas de meurtre, a été acquitté. En effet Detion Somé aurait reçu un coup de pioche au front en voulant secourir des femmes qui était menacées aux abords de son champ. C’est en réponse au coup de son agresseur, par ailleurs auteur des menaces contre les femmes, que Detion Somé l’aurait battu à mort avec sa propre arme. A l’issue du jugement, la Chambre criminelle a indiqué que Detion Somé était en légitime défense. Par conséquent, il bénéficie d’un acquittement. L’affaire sibiri Nikiéma du nom de l’accusé poursuivi pour vol d’effets d’habillement et de viol depuis 1985 a été déclarée éteinte. Les juges Louise Marie Zabré et Bruno Kaboré ont présidé tour à tour les audiences. Le ministère public était représenté par les avocats généraux, Rasmane Bikienga, Flore Djiguemdé et Lamoussa Héma.