La Brigade anti-criminalité (BAC) de Ouagadougou a présenté, le mercredi 12 juin 2013 aux hommes des médias, deux individus "spécialisés dans le faux et usage de faux en écriture publique et dans la contrefaçon des sceaux de l’Etat".
Neuf faux cachets portant les sceaux de la police nationale, une pile de fausses attestations de diplômes (BEPC, BAC), un lot de fiches d’attribution de parcelles, une fausse carte grise de moto, un faux permis de conduire, deux tiroirs contenant divers documents. Tel est le « butin » saisi par la Brigade anti-criminalité (BAC) de Ouagadougou de la perquisition du « bureau » du nommé Hermann Bationo, sis au grand marché Rood Woko de Ouagadougou. Interpellé le 30 mai 2013, il a été présenté le mercredi 12 juin à Ouagadougou, aux journalistes. A en croire le commandant de la BAC, Patrice Yéyé, avec son acolyte (présentement en cavale), les présumés coupables se faisaient passer pour un des policiers en civil détachés au grand marché de Ouagadougou. « Dans un magasin qu’ils avaient loué dans ledit marché, ils établissaient et certifiaient des documents administratifs en utilisant de faux cachets de la police nationale qu’ils avaient confectionnés », a précisé le commandant Yéyé. Le commandant de la BAC a aussi révélé que même en l’absence des originaux, les simples photocopies des documents administratifs étaient légalisées contre la somme de 2500 F CFA.
Synergie d’action
Des aveux du présumé coupable, il aurait prêté ses services à des dizaines de personnes pour établir, entre autres, des diplômes (BEPC, BAC), des attestations de stage ou de travail, des certificats de résidence. Après Hermann Bationo, « le commissaire de Rood Woko », la BAC a présenté, dans la même soirée aux journalistes, un individu qui excellait dans l’établissement de faux documents afférents à la vente et la mise en circulation des engins à deux et quatre roues volés. « Avec le concours de la population, le 3 juin dernier, nous avons été informés qu’un individu du nom de Abdoulaye Dianda se livrait, depuis belle lurette, à des activités suspectes au quartier Larlé de Ouagadougou », a t-il déclaré aux reporters.
Selon Patrice Yéyé, avec le concours de ses complices basés au Togo et en Côte-d’Ivoire, il se faisait livrer les originaux vierges des documents, entre autres, des faux permis de conduire, de faux timbres fiscaux… « Après avoir contacté ses clients, il leur confectionnait tous les faux documents nécessaires à l’écoulement de ces engins et véhicules volés, moyennant rétribution », a-t-il indiqué. Les investigations ont permis de saisir des objets tels que : 161 fausses attestations togolaises de vente de véhicules portant le sceau des autorités portuaires de Lomé, 17 faux permis de conduire international de la Côte-d’Ivoire, du Burkina Faso et du Togo, un lot de faux timbres fiscaux d’une valeur de 1000 F chacun, une dizaine de fausses souches de permis de conduire burkinabè, un lot de fausses cartes grises vierges, un lot de faux carnets de voyage CEDEAO, un lot de papiers vierges servant à la contrefaçon des documents, une machine dactylographique.
M. Yéyé a invité les populations à collaborer avec les forces de sécurité pour mettre hors d’état de nuire, les individus mal intentionnés. Pour ce faire, il les conseille d’alerter à travers les numéros verts : 1010, 16, 17, 80 00 11 03.
