La mairie de Ouagadougou a organisé le mardi 11 juin 2013, une rencontre avec les occupants du domaine public et les acteurs du secteur informel.
La mairie de Ouagadougou a organisé le mardi 11 juin 2013, une rencontre avec les occupants du domaine public et les acteurs du secteur informel.
Le maire, Marin Casimir Ilboudo, a eu des échanges directs avec des acteurs économiques de la ville de Ouagadougou. D’entrée de jeu, il a égrené un chapelet des griefs faits au secteur informel. Il cite un certain nombre de constats de violation des règles d’occupation des espaces publics par ces acteurs dans la ville. Il s’agit de la violation ou ignorance des textes sur l’occupation du domaine public, de l’absence de renouvellement des autorisations, de la méconnaissance des voies et lieux publics interdits d’occupation (zones rouges), la confusion entre la taxe d’occupation du domaine public et le renouvellement de l’autorisation d’occupation du domaine public. L’occupation anarchique des voies pour diverses activités, l’encombrement des voies et lieux publics par des installations, des extensions de boutiques, de hangars, la construction en matériaux définitifs, l’incivisme fiscal, l’insalubrité des lieux occupés et l’installation anarchique de kiosques de vente de liqueurs frelatée autours des établissements primaires, secondaires,.. constituent également d’autres pratiques que le nouveau bourgmestre tient à dénoncer et à combattre. Même s’il a une explication à ces pratiques qui, selon lui, se justifient par l’urbanisation galopante de la ville de Ouagadougou, avec une population estimée à plus de deux millions. Marin Casimir Ilboudo a évoqué aussi, les facteurs qui entraînent l’occupation anarchique. C’est l’occupation du domaine public pour l’exercice de certaines activités comme facteur de lutte contre le chômage. Il a ajouté que le « vivre-ensemble » impose le respect des droits et devoirs de chacun de nous. « Je pense que c’est une bonne chose à partir du moment où le maire veut réorganiser le secteur », a expliqué le coordonnateur du secteur informel du Centre, Richard Bonkoungou. Les acteurs économiques ont ensuite posé leurs préoccupations au maire de la commune et à ses collaborateurs qui portent entre autres, sur des lenteurs administratives constatées dans le traitement des demandes, de la diminution des taxes d’occupation des domaines publics... En vue de mieux organiser le secteur informel, le maire de la ville de Ouagadougou a proposé des actions urgentes, à savoir le respect de la réglementation en vigueur, le traitement diligent des dossiers en souffrance à la mairie, la propreté des lieux/salubrité des lieux, la fixation d’un délai de trois mois pour observer, sensibiliser et contrôler les acteurs. Ces derniers, en cas de violation de la réglementation, encourent des sanctions. A court terme, il est prévu entre autres, l’application rigoureuse des textes existants sans préavis, des opérations de contrôle les mois à venir, la libération des abords des voies et les lieux publics occupés anarchiquement.