Le Secrétariat national chargé du mouvement associatif au sein du CDP a rencontré, dimanche 12 août 2012, au Palais de la culture Jean Pierre Guingané, les associations de la ville de Ouagadougou. Le premier responsable, François Compaoré, a appelé à une jeunesse unie et forte.
Le dimanche 12 août 2012, au Palais de la culture Jean Pierre Guingané, l’atmosphère était celle des grands évènements. Pas un concert, ni un meeting de parti politique en campagne mais une rencontre de mobilisation sociale pour la cause du mouvement associatif.
« La rencontre d’échange entre le Secrétariat national chargé du mouvement associatif et les associations de la ville de Ouagadougou n’est pas une sorte de campagne avant l’heure parce que nous leur avons donné rendez-vous beaucoup plus après la campagne », a relevé le secrétaire national chargé du mouvement associatif au sein du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) , François Compaoré. Pour lui, l’objectif de la rencontre est bien clair : créer un cadre qui permet de réunir les associations du Burkina afin de recueillir leurs doléances sur les difficultés qu’elles rencontrent pour en faire un plaidoyer auprès des décideurs.
Pour ce faire, il fallait réussir le pari de l’adhésion à l’idée et la mobilisation prônée par les membres du Secrétariat national. Ainsi, dès 9 h GMT, la grande salle de l’espace de rencontre a commencé à refuser du monde. Les associations de tout genre (hommes, femmes, jeunes, handicapés) et d’orientation philosophique confondue ont sonné le rassemblement de leurs membres pour prendre part à l’évènement. Certains n’ont pas hésité à faire une haie d’honneur avec leur moto pour accompagner les personnalités invitées à la rencontre. A l’entame des échanges, il a fallu renforcer les allées en chaises pour que tous les occupants puissent être à l’aise pour s’écouter.
Au vu de tout cela, François Compaoré a laissé entendre : « je voudrais vous témoigner toute ma gratitude pour la grande mobilisation constatée aujourd’hui. L’ambiance de cette salle et l’engagement que je sens en vous sont de bons signes. La cohésion y est et je le constate en vous ». A chaque intervention de l’homme, c’est un tonnerre d’applaudissements qui s’observe. Le secrétaire national chargé des mouvements associatifs est revenu sur le bien-fondé de ces genres de regroupements : « Les mouvements associatifs jouent un rôle prépondérant dans le développement, dans la construction d’un pays », a-t-il noté.
Citant Paul VI, il a relevé que le mouvement associatif est à la base de tout ce que l’on peut appeler œuvre de charité. Alors, indiquera-t-il, il sied que tous ces mouvements associatifs puissent chercher à être une force unie pour se faire entendre par les décideurs. C’est d’ailleurs tout l’enjeu de la démarche actuelle du Secrétariat national chargé du mouvement associatif. Il s’est agi pour lui, de cerner le rôle du mouvement associatif comme force de mise en œuvre du Programme quinquennal de Blaise Compaoré, « Bâtir, ensemble, un Burkina émergent ». D’où l’intérêt, dira le secrétaire national chargé du mouvement associatif, « d’être à son écoute, de recueillir ses doléances, ses conseils pour faire le plaidoyer au nom du monde associatif ».
Un forum national du monde associatif annoncé
Aux côtés donc de François Compaoré pour les échanges, le secrétaire national adjoint chargé du mouvement associatif, Alpha Yago, et deux membres de la Cellule d’appui, Mme Céline Yoda et Dr Michel Zamba. Les membres des associations présentes n’ont pas tari de préoccupations. Celles-ci ont globalement tourné autour de l’institutionnalisation du mouvement associatif, l’allègement des procédures de reconnaissance des mouvements associatifs reconnus d’utilité publique, les stratégies de promotion de l’expertise au sein des mouvements associatifs, la création d’une commission de suivi des initiatives de jeunes dans les mairies d’arrondissement, la prise en compte de toutes les catégories sociales dans l’attribution des fonds spéciaux.
Certains membres de structures associatives ont par ailleurs relevé qu’elles travaillent dans l’ombre de façon dure, mais leur mérite n’est pas reconnu. Au nom des dolotières du Faso, Blandine Zongo, a réclamé plus d’attention pour ses consœurs et des subventions pour vulgariser l’utilisation du gaz butane. Les associations des commerçants, surtout celles des jeunes, ont demandé qu’on ne les oublie pas dans la gestion du Fonds d’appui aux initiatives de jeunes (FAIJ). Pendant qu’Inoussa Saré estime que le monde associatif est devenu « une jungle » où « si tu ne connais pas quelqu’un, tu n’as pas de financements », des associations féminines affirment que les financements n’échoient qu’aux « grandes associations » et l’une des leaders a même crié que « les femmes sont fatiguées des crédits, on veut maintenant des subventions ! »
Les membres du Secrétariat national se sont dit disposés à analyser les différentes préoccupations et à faire le plaidoyer nécessaire afin que tous puissent être dans la même dynamique de construction du pays. François Compaoré a même affirmé faire le plaidoyer nécessaire auprès des ministres concernés par des problèmes sectoriels. Son adjoint, Alpha Yago est, lui, allé dans le sens de la perspective en annonçant très prochainement la tenue d’un forum national du mouvement associatif, une tribune pour davantage fédérer les idées qui fleurissent au sein des mouvements associatifs. Pour lui, il est également temps de travailler à valoriser les acteurs du monde associatif et à reconnaître leurs mérites. Pour l’heure, le Secrétariat national a posé ses bases au quartier Zogona de Ouagadougou où les associations pourront venir exposer au cours de la journée, leurs doléances ou les transmettre par téléphone (50 41 84 13/14 ou mail : snmouvementassociatif@yahoo.fr).