Ouagadougou -Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples(MBDHP), en association avec la coalition de la société civile pour les candidatures indépendantes, a lancé mardi, une pétition en faveur des candidatures indépendantes.
« Le Burkina Faso regorge des hommes et des femmes valeureux vivant dans les quartiers de leurs villes et villages qui ne demandent qu’à apporter leur contribution à la gestion des affaires de leur milieu de vie, en dehors de toute contrainte partisane », a martelé le secrétaire exécutif national du MBDHP, Chrysogone Zougmoré, au lancement de la pétition en faveur des candidatures indépendantes.
Pour M. Zougmoré, « se battre pour les candidatures indépendantes, c’est s’investir en faveur d’un assainissement politique et moral et ainsi contribuer à soutenir et à stimuler l’éveil des consciences ».
Il a affirmé que la non prise en compte des candidatures indépendantes a entraîné des situations « de conseils municipaux grippés, de maires sans mairies, parce que ouvertement contestés par la base ».
Chrysogone Zougmoré a lancé un appel, aux « populations burkinabè de toutes conditions, de tous partis politiques, de toutes croyances religieuses et/ou philosophique à signer de façon massive, consciente et volontaire, la pétition ».
Pour Mr Zougmoré, les candidatures indépendantes sont un droit constitutionnel car garantit par la constitution notamment en son article 98 qui stipule que : « l’initiative de la loi par voie de pétition constitue une proposition rédigée et signée par au moins 15000 personnes ayant le droit de vote dans les conditions prévues par la loi ».
Le MBDHP à en croire son président avec l’ensemble de la coalition, entend mettre des moyens en œuvre pour obtenir la révision des articles 157 et 246 du code électorale burkinabè et l’admission des candidatures indépendantes aux élections législatives et municipales dans la loi portant code électoral.
Pour ce faire, les initiateurs de la pétition compte trouver un « parrain député » pour faire entrer la proposition de modification du code électoral à l’Assemblée nationale, au cours de la deuxième session ordinaire qui ouvrira ses travaux le 25 septembre prochain.
Afin de donner le top de départ de la pétition, des signatures d’éminentes personnalités intitulées « signatures d’honneurs » ont été recueillies. Il s’agit de celles du Président d’honneur du MBDHP, Me Alidou Ouédraogo, du Pr Luc Marius Ibriga (société civile) et du président du Faso Autrement (opposition), Dr Ablassé Ouédraogo.
Le MBDHP est très alerte au Burkina Faso sur les questions de droits et d’amélioration du pouvoir d’achat des populations.
A plusieurs reprises, le mouvement est descendu dans la rue avec d’autres organisations pour protester contre le renchérissement de la vie.