La star du football ivoirien et sociétaire de l’Impact Montréal du Canada, Didier Tébily Yves Drogba a séjourné, le samedi 6 février 2016 entre 15h et 20 h, dans la capitale burkinabé. Objet de ce bref passage à Ouagadougou: une visite privée au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, selon une source non officielle. Tout a commencé à s’ébruiter au stade Issoufou-Joseph-Conombo. Comme il est de coutume, après les matchs du week-end du championnat national de football, un petit noyau de journalistes se retrouve autour d’un pot afin de débattre des questions relatives au football national. La règle a été respectée après le match EFO#KOZAF du samedi 6 février 2016. Les débats allaient bon train. Soudain, l’un d’entre eux reçoit un appel d’une de ses sources. L’information qui est ressortie de cet échange est qu’un jet privé a atterri sur le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou vers 15h avec à son bord Didier Drogba. Très vite, des interrogations fusent. Quel peut être l’objet de la présence de la star mondiale du foot à Ouagadougou si l’on sait qu’aucun évènement sportif ne s’y déroule ? D’habitude, c’est Papa Drogba qui effectue de fréquentes visites au Faso pour soi disant « régler les affaires » de son fils. Mais pas le « fiston ». Les journalistes mettent chacun son réseau de renseignement en branle. Selon une première source, l’ex-sociétaire de l’Olympique de Marseille serait en visite privée à Ouagadougou et serait avec le chef de l’Etat. Son décollage à partir de l’aéroport international de Ouagadougou est prévu pour 20h. Reflex de journaliste oblige, les uns et les autres se déportent sur le lieu de décollage. Objectif : arracher quelques mots à Didier Drogba, notamment sur l’objet de sa visite, sa vie footballistique, ses relations avec l’équipe nationale ivoirienne etc. Le hic est qu’il fallait trouver quelqu’un qui puisse intercéder auprès de la présidence du Faso pour faciliter la tâche. C’est à la recherche de cette personne que le groupe de journalistes s’est rendu compte que cette visite est strictement privée. Ayant déjà installé leur QG à l’aéroport, les journalistes se postent devant l’entrée du salon ministériel. Face à leur insistance pour avoir accès à la salle, la réponse de la sécurité des lieux est sans équivoque : « sur instruction de la hiérarchie, pas d’accès, surtout pas à la presse ». Le groupe prend son mal en patience en faisant le pied de grue. Autour de 19h30, deux véhicules 4x4 stationnent juste à l’entrée du salon. Un monsieur, sorti du premier véhicule, avait l’impression d’être surpris de constater la présence de la presse. Cela se confirme lorsqu’il a tenu cette adresse on ne peut plus claire : « s’il vous plait pas d’interview. Monsieur X de la sécurité aidez-nous ». C’est après que la sécurité a pris position, que la star ivoirienne est descendue du siège arrière-gauche du premier véhicule. Une question sur le championnat canadien où il évolue, Didier Drogba a répondu : « bonsoir les gars ». Impuissants de ne pouvoir rien faire, les journalistes n’ont pas perdu de vue le premier footballeur africain à atteindre la barre de 100 buts, en première league, traverser le salon jusqu’à l’embarquement. La star ivoirienne n’était pas seule. Il était accompagné de quatre personnes de couleur qui sont sans doute des anglophones puisqu’ils s’exprimaient en anglais et une autre de peau noire. Après le décollage, celui qui avait informé qu’il n’y aurait pas d’interview est ressorti de la salle. Pour satisfaire leur curiosité, les journalistes l’assaillent de questions. Il avoue n’avoir aucune idée sur la visite de Drogba avant de relativiser qu’il a reçu, lui aussi, une instruction de ne dire aucun mot là-dessus. Prépare-t-on déjà le tournoi de football KIMI Foot si l’on sait que la première dame en est la promotrice ou bien était-il là pour un probable match amical entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso dans l’objectif de raffermir davantage les relations entre les deux nations? Là également aucune réponse n’a filtrée. L’hypothèse plausible est que Drogba est venu à Ouagadougou pour faire affaire puisque qu’il n’était pas seul. Et la piste de la naissance d’une société minière n’est pas à exclure, selon une autre source.
Ollo Aimé Césaire HIEN