Dans sa livraison du 11 juin 2013, notre confrère des Editions « Le Pays » a révélé la situation inconfortable dans laquelle s’est mis le Directeur du parc automobile de l’Etat (PAE). En effet, le journal a titré que le Directeur a été pris en flagrant délit aux encablures de Koudougou roulant à une « heure indue » avec un véhicule de l’Etat, sans les documents en règle, après avoir renversé deux motocyclistes. Joint par Burkina 24, Jacob Daboué, le Directeur du PAE, dément en bloc.
« J’avais un ordre de mission en bonne et due forme ! »
Au téléphone, Jacob Daboué a démenti le fait qu’il n’était pas en possession d’un document authentique qui l’autorisait à être là aux heures et aux lieux où l’incident a eu lieu. « J’avais un ordre de mission en bonne et due forme », affirme-t-il en effet, indiquant être parti à Koudougou pour une mission bien précise. « Je suis parti à Koudougou avec un de mes collaborateurs pour évaluer une mission préparatoire avec le directeur régional de la Police en matière de contrôle de véhicules », a-t-il déclaré.
« Je suis le directeur du Parc automobile de l’Etat ! »
Il ajoute qu’étant directeur du parc automobile de l’Etat, la loi lui donnait des prérogatives lui permettant « d’aller partout sur le territoire national » (l’article 43 du DECRET PORTANT REGLEMENTATION ET UTILISATION DES VEHICULES DE L’ETAT permet en effet de délivrer au Directeur du PAE un laisser-passer « individuel en raison des astreintes particulières, (qui) permet l’utilisation du véhicule les jours ouvrables et non ouvrables, pendant les heures .de service et en dehors des heures de service uniquement dans les limites des circonscriptions administratives de rattachement et pour une durée déterminée », ndlr).
« C’est moi qui ai été la victime »
Concernant l’accident, Jacob Daboué s’érige plutôt en victime, car dit-il, « c’était des jeunes ivres, sans phare et qui allaient à une vitesse incroyable ! ». Pour lui, ce n’est pas lui qui a pris l’initiative du règlement à l’amiable. « Les gens m’ont demandé de faire l’amiable, j’ai dit non, on fait le constat ! J’ai pris volontairement ma voiture pour aller au commissariat ! », détaille-t-il, précisant en sus que le Directeur régional de la Police nationale et le Procureur ont été saisis de l’affaire.
Quant au fait que le véhicule a duré au commissariat, pour lui, c’est normal car il y avait des procédures que les forces de l’ordre devaient évacuer avant l’enlèvement du véhicule.
Jacob Daboué a expliqué qu’il allait adresser un droit de réponse au confrère pour, dit-il, rétablir les faits.