Le réchauffement climatique est aujourd’hui indéniable avec son corollaire de catastrophes naturelles. A l’origine de ce fléau, les climatologues citent unanimement les Gaz à effet de serre (GAS). Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) soutient que 70 à 90% de ces émissions proviennent de la combustion des énergies fossiles et 10 à 30% de la déforestation. Comme solution à cette hausse des températures, l’utilisation des énergies renouvelables s’impose au détriment de celles fossiles qui, en plus des problèmes qu’elles engendrent sont couteuses et épuisables. Au titre de ces énergies renouvelables, il y a l’énergie solaire qui est écologique, gratuite et inépuisable. En effet, le soleil nous offre gratuitement bien plus d’énergie que nous ne pourrons jamais en consommer. Pour subvenir au besoin en énergie électrique du monde entier, il suffit de couvrir seulement 5% de la surface du continent africain avec des panneaux solaires. Au Burkina Faso, malgré la présence du soleil toute l’année et l’ardeur de ses rayons, le contexte énergétique est caractérisé par une prédominance de l’utilisation des produits pétroliers importés, un faible et inégale accès aux services d’énergie électrique et une très faible valorisation des ressources d’énergies renouvelables endogènes pour la production d’électricité. De plus, il y a un grand écart déficitaire entre les capacités de production de la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL) et la demande en énergie électrique. Une situation qui engendre des délestages pendant la période de chaleur et porte un coût dur à l’économie du pays. Au regard de ce diagnostic l’ « opération spéciale de soutien à l’électrification solaire au profit des ménages et des PME/PMI par des systèmes solaires photovoltaïques, raccordés au circuit électrique intérieur des bâtiments », initiée par le gouvernement est louable. Ce projet devra permettre à en croire le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Alfa Oumar Dissa, d’assurer un service minimum continu en électricité en cas de coupure de courant, de réduire les factures d’électricité et d’alléger la pression sur l’offre de la SONABEL. Pour atteindre ces objectifs, l’Etat se propose de mettre en œuvre cette opération avec l’accompagnement des institutions financières et bancaires du Burkina Faso. La réussite d’un tel projet contribuera certainement à améliorer les conditions de vie des burkinabè et à développer l’économie. Si tel est le cas, il faudra à l’avenir développer l’énergie solaire pour abandonner progressivement les énergies fossiles. Nous préserverons ainsi notre cadre de vie de biens de nuisances. Reste à espérer maintenant que les autorités mettront tout en œuvre pour la viabilité de l’opération et l’atteinte du but escompté.
Eliane SOME
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