La Cour des comptes du Burkina a constaté que plus de "18 milliards FCFA de chèques sans provisions ont été émis en 2013", a indiqué lundi son président Noumoutié Herbert Traoré qui a présenté le rapport 2014 de son institution, au président Roch Marc Christian Kaboré, à Ouagadougou.
"Au 31 décembre 2013 les chèques rejetés s’élevaient à 18.560.867.087 FCFA", précise le rapport 2014 de la Cour des comptes burkinabè qui note que "malgré l’engagement du ministère des Finances de mener des actions pour améliorer le recouvrements des arriérés des prêts, (il y a) la persistance du faible taux de recouvrement (37,11%)".
Le document poursuit qu’en dépit des "efforts de recouvrement des chèques rejetés, le recours pénal, la Cour constate l’accroissement du montant des chèques rejetés".
L’institution de M. Traoré a relevé que les attentes liées à la mise en œuvre "effective du système interbancaire de compensation automatisée (SICA-UEMOA) depuis le 13 juillet 2012, supposé contribuer à la réduction de l’émission des chèques sans provisions tardent à se réaliser", insistant que la volonté de certaines personnes physiques ou morales d’émettre des chèques sans provisions est en propension".
La Commission d’enquête parlementaire du Conseil national de transition (CNT) sur la fraude fiscale, l’impunité fiscale, les recettes à recouvrer des régies de recettes ainsi que les chèques revenus impayés du trésor sur les années 2012, 2013 et 2014, avait pu recouvrer environ quatre milliards francs CFA vers la mi-octobre 2015.
Le rapport public de la Cour des comptes s’inscrit traditionnellement dans une logique de transparence dans la gestion des finances publiques.
BBO