Plus de 350 000 candidats prendront part cette année au Certificat d’études primaires (CEP) session 2013. Comme dans toutes les autres régions du pays, les candidats de Ouagadougou ont pris d’assaut ce mardi 11 juin 2013 très tôt, les différents centres, pour les premières épreuves.
Il est 8 heures lorsque nous franchissons le seuil de l’école primaire publique de Samandin. Un calme inhabituel y règne. «Nous sommes présentement à la phase de la dictée. C’est un moment d’attention et de concentration de la part des élèves pour bien entendre les mots afin d’éviter le maximum de fautes», nous renseigne la présidente du centre Samandin "B", Toussaine Yaméogo.
Les 213 candidats de ce centre -110 garçons et 103 filles-, venaient ainsi d’entamer la phase écrite du CEP. Du côté de l’organisation, la présidente assure qu’elle ne rencontre aucune difficulté. «Depuis ce matin, tout se passe très bien. L’effectif des surveillants est au complet et tout le monde est venu à l’heure. Nous avons commencé les épreuves à 7 heures 30 minutes, mais comme chaque année, il n’y a aucun agent de santé».
Si Mme Yaméogo salue la bonne collaboration du personnel, elle précise toutefois qu’il y a eu 13 absents, dont 7 garçons et 6 filles. Les autorités auraient décidé de supprimer ce diplôme. A la question de savoir ce qu’elle pensait de cette éventuelle suppression, Toussaine Yaméogo a affirmé que «la décision vient d’en haut et on ne peut que l’appliquer, si toutefois ce qui se dit est vrai. Mais si ma voix pouvait compter, je dirais que je suis contre. Car même avec cet examen, les effectifs des lycées et collèges sont pléthoriques et le niveau pas très satisfaisant. Je ne sais donc pas quelle sera la situation scolaire sans CEP».
Au centre Kamsonghin, sur 264 candidats inscrits, ce sont finalement 262 qui étaient dans les salles de classes. Le président du centre, Hamidou Ouédraogo, a abondé dans le même sens que sa collège, en affirmant qu’il n’a rencontré aucune difficulté. «Les élèves sont venus à l’heure et avaient tous les documents nécessaires pour avoir accès aux salles de composition. Nous avons fait l’appel à 7 heures 20 minutes et administré la première épreuve. Nous venons tout juste de commencer l’épreuve de l’expression écrite». Le président de l’école Kamsonghin affirme n’avoir rien à dire par rapport à l’éventuelle suppression du Certificat d’étude primaire, car il n’a aucune information là-dessus.
Au plan national, l’effectif des candidats au CEP et à l’entrée en 6e est passé de 326 368 candidats en 2012 à 354 051 en 2013, soit une augmentation de 8,48%. La particularité cette année c’est qu’il y a plus de filles que de garçons. En effet, elles sont 179 522 contre 174 529 garçons. L’examen mobilise 19 046 correcteurs et 18 033 surveillants pour veiller sur 7 400 salles, d’après les chiffres du ministère de tutelle.
La spécificité des écoles bilingues est prise en compte pour cette session 2013. Une innovation majeure, qui permettra à 1 903 candidats de 8 régions de composer en mooré, dioula, bissa, fulfuldé, gourmatché, dagara, nunieb et lyélé.
