Dankan : le tout-premier album de Kal-fazas

News

Art et Culture

Article

Art et Culture

Publié le lundi 8 fevrier 2016 | Sidwaya

Le staff managérial de l’artiste-musicien Kal-fazas a procédé, le vendredi 05 février 2016 à Ouagadougou, au lancement officiel de son tout-premier album intitulé « Dankan ».

Kal-fazas fait désormais partie de la grande famille des artistes burkinabè. En effet, sa première œuvre musicale a été présentée à la presse, le vendredi 05 février 2016, à Ouagadougou. L’œuvre s’appelle « Dankan » (Destin en jula, ndlr). Elle est composée de huit titres. Selon le manager de l’artiste, Souleymane Koanda, l’album a été entièrement enregistré en live dans deux studios que sont « Zack Mamboué » au Burkina Faso et « Radio libre fakoly production » chez Tiken Jah Fakoly au Mali. Aussi, a-t-il poursuivi, « c’est un album 100% reggae d’inspiration traditionnelle qui allie le dioula, le moore et le français ». A ce propos, Kal-fazas renchérit : « Depuis l’enfance, j’ai été bercé par la musique, mais si j’ai choisi le style reggae, c’est parce que je suis un homme engagé et je trouve que c’est le canal par excellence de faire passer mon message ». En général, « Dankan » traite de la condition de l’être noir à travers les thèmes de la vie, du destin, le visage dégradant de l’Afrique, l’injustice. Ainsi, Kal-fazas lève le voile sur la discrimination entre peuplades en terme de préjugés sur la couleur de la peau avec le titre « Sya woloma », amène l’être à se questionner sur son statut d’être, agit par une force irrationnelle avec le titre « Dankan », mais s’insurge contre le fait du rejet du prochain compte tenu de sa situation de pauvreté dans le titre « Basse neeré ». Par les titres, «Y a plus d’amour », « Politique », « Allez-vous-en », il dénonce l’égoïsme et les abus de nos dirigeants africains tout en tirant la sonnette d’alarme. Dans « Kotagnamba », Kal-fazas rend un hommage aux parents qui donnent la vie : « Après Dieu, viennent les pères et mères », a-t-il affirmé. L’artiste loue les mérites d’une mère, sinon de la femme africaine avec « Mousso », un titre inspiré de la bravoure, la patience et du courage de sa maman qui avait six enfants à sa charge, à en croire ses dires. Quant à l’agenda de Kal-fazas, le staff managérial dit avoir programmé des dates de concerts et au moment opportun, les mélomanes ainsi que les médias seront informés. En outre, Souleymane Koanda a laissé entendre qu’une stratégie de communication basée sur les émissions télévisuelles et radiophoniques sera mise en place. De son nom à l’état civil Kalifa Nakohou , Kal-fazas est un Bwaba originaire de Dédougou. Il est né d’une famille griotte et a grandi dans la danse avec les troupes « Dôni dôni » et « Wassinini ». C’est plus tard que son engagement l’amènera à s’investir dans la musique. En 2010, il s’installe en France. Nanti d’expériences musicales, il concrétisa son projet d’album « Dankan » qu’il mettra sur le marché du disque français le 17 octobre 2014.

Adama Julien MIHIN
(stagiaire)