Des élèves de l’école publique de santé au Burkina exigent le "maintien" de la prime de stage de synthèse octroyée aux apprenants en fin de formation, après l’annonce de sa suspension notifiée par l’administration en 2014, a affirmé mercredi à Ouagadougou leur porte-parole Yaya Traoré face à la presse.
Cette prime encore appelée trousseau a été supprimée pour des raisons "budgétaires", selon le Conseil d’administration présidé par Patrice Zabsonré, lors d’une rencontre dans la mi-journée avec les élèves qui exigent son "maintien et sa revalorisation".
Le "trousseau a toujours été octroyé aux élèves et constituait une grosse source de motivation pour ces derniers. Sa suppression (…) joue sur la qualité" de la formation, a indiqué M. Traoré qui exige également l’augmentation de la prime de 25.000 F CFA à "50.000 F CFA et à 75.000 F CFA selon la durée du stage".
Pour le Conseil d’administration ce n’est pas une "obligation" pour l’école de formation d’octroyer un trousseau aux élèves du moment où elle fait face à "des difficultés financières".
La demande du maintien du trousseau a été satisfaite a annoncé M. Zabsonré qui a affirmé que "l’Etat s’est engagé à prendre en charge le trousseau des élèves fonctionnaires qu’il a lui-même recruté". Chaque élève en fin de formation devrait percevoir une somme de 25.000 F CFA pour son stage de synthèse, a-t-il indiqué.
Quant aux élèves inscrits à titre privé, M. Zabsonré a précisé que leur "trousseau ne sera malheureusement pas pris en charge par l’Etat".
Depuis le 26 janvier, les élèves ont entamé un sit-in illimité pour exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative qui selon eux se résume en quatre points notamment le maintien et la revalorisation du trousseau, la suppression des frais de 10.000 F CFA pour l’examen de sortie.
Selon le président du Conseil d’administration Patrice Zabsonré, les solutions proposées permettront de "résoudre la crise" qui prévale à l’école nationale de la santé publique.
DZO