Les jeunes du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), parti du président déchu Blaise Compaoré, suggèrent aux nouvelles autorités burkinabè d’"accorder un regard particulier au département de la Sécurité", après des attaques armées qui ont fait 32 morts, a dit mercredi à Ouagadougou leur porte-parole Mathias Ouédraogo, à la presse.
"Il est impératif" que les autorités dont le nouveau chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré, élu avec plus de 53% des suffrages le 29 novembre dernier, "revoient les conditions de travail de nos Forces de défense et de sécurité (FDS) pour leur effectif", a signifié M. Ouédraogo.
Les jeunes du CDP demandent au gouvernement de "procéder dans un bref délai à un recrutement de jeunes pour accroître de façon significative (l)’effectif" des FDS et "réduire le taux de chômage" au Burkina, a-t-il poursuivi.
Le 15 janvier, des bandits, armés notamment de Kalachnikovs ont tiré dans tous les sens dans trois établissements sur la plus belle avenue au Centre de Ouagadougou et tués 30 personnes en majorité des expatriés. Des assaillants ont également attaqué une mission de la gendarmerie burkinabè à Tin-Abao, au Nord du pays, et tué un gendarme et un civil le même jour.
Le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), parti de Roch Kaboré, a pointé du doigt le CDP qui a obtenu 18 députés à l’issue des élections législatives du scrutin couplé du 29 novembre, d’être derrière ces attaques qui visent à "déstabiliser" le pays.
BBO