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Mali: Bamako souhaite amender le projet d’accord, accepté par les Touareg
Publié le mardi 11 juin 2013   |  AFP


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© AFP par DR
Crise Malienne : Nouveau projet d`accord au régime malien et aux rebelles touareg occupant Kidal pour adoption.
Lundi 10 juin 2013. Burkina Faso. Ouagadougou.


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OUAGADOUGOU - Le pouvoir malien s’est dit prêt mardi à signer le projet d’accord avec les rebelles touareg occupant Kidal (nord-est) proposé par la médiation burkinabè, si "quelques amendements" y sont apportés, tandis que les groupes armés sont déjà disposés à le parapher.

Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur régional qui mène les négociations à Ouagadougou depuis samedi, a soumis lundi un projet d’accord aux deux camps, espérant sa signature pour mardi.

Le chef de la délégation de Bamako, l’ancien ministre Tiébilé Dramé, est dans la foulée retourné dans la capitale malienne pour rendre compte des discussions au président malien par intérim, Dioncounda Traoré.

De son côté, la délégation conjointe touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) a envoyé certains de ses membres consulter leur base à Kidal.

Mais la signature de l’accord a dû être retardée, du fait des autorités maliennes.

"Nous sommes prêts à signer le document de paix mercredi, si l’autre partie prend en compte quelques amendements, qui ne sont d’ailleurs pas de nature à dénaturer le texte initial", a affirmé à l’AFP une source gouvernementale malienne.

"Nous sommes optimistes", a-t-elle assuré, sans révéler l’objet des amendements souhaités.

Elaboré sous la conduite du Burkina Faso, appuyé par la communauté internationale, le compromis doit permettre un retour de l’armée malienne à Kidal, jusque-là refusé par les mouvements armés touareg, dans la perspective de la présidentielle prévue le 28 juillet dans tout le Mali.

L’élection est destinée à aider le pays à sortir de la plus grave crise de son histoire.

"Nous ne constituerons pas un obstacle au processus", a affirmé à l’AFP une source au sein de la délégation MNLA-HCUA, soulignant que la "base" n’a "pas vu d’objection sur le texte".

"Le moment venu, on va signer sans problème", a-t-elle promis.

Une source proche de la médiation s’est félicitée que les représentants des groupes armés soient "prêts à signer l’accord". "Maintenant, nous attendons le retour (à Ouagadougou) de la délégation" des autorités maliennes, a-t-elle relevé.

"Je poursuis les consultations à Bamako", a déclaré le chef de la délégation du régime malien. Cependant, selon lui, "la poursuite des consultations ne remet en cause ni le processus de Ouagadougou ni la signature d’un accord".

"Je serai de retour à Ouagadougou demain (mercredi), inch’Allah (si Dieu le veut)", a-t-il dit.

Les rebelles touareg se sont installés fin janvier à Kidal à la faveur de l’intervention militaire française contre les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda. Les jihadistes avaient pris en 2012 le contrôle du nord du Mali, s’alliant d’abord au MNLA qui avait lancé l’offensive, avant d’évincer ce mouvement dans la région.

Le projet d’accord est "un bon texte, un accord assez équilibré, qui ne devrait pas poser d’obstacle", a estimé un diplomate ayant participé aux négociations.

L’Union européenne a indiqué mardi qu’elle soutenait "activement" les pourparlers engagés à Ouagadougou, y voyant "une avancée cruciale" avant la présidentielle de juillet.

La Minusma, la mission onusienne attendue au Mali en juillet et qui absorbera la force africaine déjà sur place (Misma), devrait encadrer l’armée malienne à Kidal au moment de la présidentielle, selon des sources proches des discussions.

Elle sera commandée par le général rwandais Jean-Bosco Kazura, ancien numéro deux de la Mission de l’Union africaine au Soudan, a annoncé à l’AFP la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo.

roh-sd-tmo/de
Par Romaric Ollo HIEN

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