Devant la Cour pénale internationale (CPI), Charles Blé Goudé se défend et accuse l’ancien président Blaise Compaoré de déstabilisateur de la sous-région. Pour l’ancien ministre de la Jeunesse de Côte d’Ivoire, « le mal qui ronge la Côte d’Ivoire, va bien au-delà de la crise postélectorale ».
Avec une certaine assurance et l’éloquence qu’on lui connait, Charles Blé Goudé a, durant le temps de sa plaidoirie, clamé son innocence. L’ancien ministre de la Jeunesse accusé de crimes contre l’humanité fait d’abord remarquer à la cour que, contrairement à ce que l’accusation dit, il n’a jamais empêché des pro-Ouattara de s’inscrire sur les listes électorales et ne saurait être le bras séculier de Laurent Gbagbo pour commettre des crimes. « C’est un discours que j’ai toujours tenu, par éducation politique et par principe », affirme-t-il. Pour celui que les Ivoiriens appelaient affectueusement « ministre de la rue », « faire tout ce travail en faveur de la réconciliation et après être trainé devant les tribunaux pour répondre de crimes contre l’humanité est injuste ».
Blé Goudé a aussi évoqué le cas de l’ancien président burkinabè soupçonné d’avoir joué un rôle dans la crise postélectorale de 2011. « Blaise Compaoré n’est pas que le déstabilisateur de la Côte d’Ivoire. Il déstabilise toute la sous-région », a martelé Blé Goudé, qui regrette par ailleurs d’avoir dit cela trop tôt.