Le ministère de l’Administration territoriale et de la Sécurité organise, les 11 au 13 juin 2013, un séminaire de formation sur le renforcement des capacités des officiers et agents de police judiciaire en techniques d’enquêtes applicables aux femmes et aux mineurs. La cérémonie d’ouverture des travaux est intervenue le mardi 11 juin 2013, à Ouagadougou, était placée sous la présidence de Sadou Sidibé, secrétaire général du ministère.
«Renforcement des capacités des officiers et agents de police judiciaire en techniques d’enquête applicables aux femmes et aux mineurs». C’est sous ce thème que se tient le séminaire de formation organisé à l’intention des 60 officiers et agents de police judiciaire. Cette formation, selon Sadou Sidibé, vise à outiller et à renforcer les capacités des officiers et agents de police judicaire en techniques d’enquêtes applicables aux personnes vulnérables que sont les femmes et les mineurs. «Dans la mise en œuvre des activités de la police judiciaire, les officiers ou les agents sont appelés à interroger ou à faire certaines investigations sur cette frange de la population. Il s’agit donc de respecter un certain nombre de normes dans la mise en œuvre de ce renforcement de capacités qui constitue cette formation de trois jours», a-t-il précisé. Il a saisi l’occasion pour traduire la reconnaissance du gouvernement et du peuple burkinabè au Fonds des Nations-unies pour l’enfance (UNICEF) pour son appui dans la réalisation de cette session de formation et son accompagnement des brigades de protection de l’enfance. Sadou Sidibé a invité les participants à prêter une attention particulière afin que les attentes à l’issue de la formation soient comblées. Pour combler les attentes des uns et des autres, deux modules seront dispensés, à entendre le lieutenant Stéphane Sessouma, un des formateurs. Ce sont essentiellement un module sur les techniques d’enquêtes applicables aux mineurs et un second module sur les techniques d’enquêtes applicables aux femmes. A l’intérieur de chaque catégorie, il sera nécessaire d’aborder des questions relatives à l’audition, à la persécution et des conditions de garde à vue des détenus. Ce séminaire de formation est le énième du genre en ce sens que depuis près de 5 ans, il est organisé de façon régulière et cyclique au profit des collaborateurs du niveau opérationnel, afin que les droits de personnes vulnérables que sont les femmes et les enfants soient respectés selon les règles en la matière en cas de procédure d’enquêtes judiciaires. A la suite de Ouagadougou, ce sera au tour des officiers et agents de police judiciaire de Bobo-Dioulasso de bénéficier d’une telle formation dans les prochains jours. En rappel, le Burkina a ratifié de nombreux textes relatifs à la protection des droits des femmes et des enfants en situation de détention, et il s’évertue à leur mise en œuvre, soit par des projets et programmes, dont la présente révision des compétences, soit par des structures techniques et administratives appropriées. Ces trois jours de formation permettront donc de mettre en pratique les droits applicables aux activités de police judiciaire d’une part et de faire prendre conscience du rôle qui incombe à la police judiciaire en matière de protection des droits humains et des incidents que pourraient avoir ces activités sur ces droits, d’autre part .