Les membres du Conseil supérieure de la magistrature (CSM) du Burkina se sont réunis lundi à Ouagadougou en session extraordinaire pour examiner les textes juridiques en vue de les renforcer contre les attaques armées, a constaté un journaliste de ALERTE INFO.
"Notre pays disposait d’un arsenal institutionnel, mais le terrorisme est une matière extrêmement grave", a déploré la présidente du CSM Térèse Traoré née Sanou soutenant que les textes actuels devraient être "suffisamment renforcés pour permettre de faire face" aux attaques armées auxquelles est confronté le Burkina.
Pour Mme Traoré née Sanou, "il faut que non seulement l’organisation judiciaire mais aussi la police soit bien organisée pour faire face aux actes terroristes".
A la présente session, le Conseil supérieur de la magistrature "tentera de voir les failles des textes" pour renforcer "le dispositif judiciaire face au terrorisme", a-t-elle confié. Les membres du CSM devraient aussi réfléchir à "la mise en place d’un comité de réflexion et de proposition de résolution et se pencher sur la vérification du quorum".
Les attaques du 15 janvier qui ont fait officiellement 32 morts et 71 blessés, "ont montré que l’arsenal juridique" du Burkina "n’est pas suffisant pour appréhender tous les aspects du terrorisme", a confié le ministre de la Justice Réné Bagoro présent à l’ouverture de la session. "Mais ce n’est pas mauvais en soi car quel qu’en soit la qualité d’un texte il faut le confronté à la réalité pour découvrir ses insuffisances et l’améliorer", a soutenu M. Bagoro.
Selon lui, "le gouvernement est preneur de tout ce qui est proposition pouvant permettre d’améliorer l’arsenal juridique et sécuritaire pour lutter efficacement contre ce fléau".
DZO