La défense de Laurent Gbagbo a soutenu ce lundi que le président Alassane Ouattara, s’était emparé du pouvoir avec l’aide de la France, au troisième jour du procès de l’ex chef d’Etat ivoirien devant la Cour pénale internationale. Elle affirme également que le Burkina Faso a joué un rôle important dans la chute de Laurent Gbagbo.
Au troisième jour de son procès la défense de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a accusé la France et le Burkina Faso d’avoir joué un rôle particulièrement actif dans la crise postélectorale qui a fait quelque 3000 morts en 2011 en Côte d’Ivoire.
Le soutien logistique, militaire, financier du Burkina Faso et de la France constitue une ingérence qui engage leur responsabilité », accuse Me Jennifer Naouri, avocate de la défense. Elle ajoute : « C’est avec l’accord des autorités françaises qu’il fut décidé d’organiser une marche pour prendre la RTI. C’est les forces françaises qui ont attaqué dès la résolution de l’ONU les casernes de la gendarmerie ivoirienne. Ce sont des commandants français qui lancèrent l’assaut contre la résidence de Laurent Gbagbo. »
Quant au Burkina, il aurait fourni la logistique et les camps d’entrainement aux rebelles. « Début 2010, des mercenaires ont été réunis au camp de Pô, où ils sont entraînés par des conseillers étrangers et occidentaux, poursuit la défense en évoquant la crise postélectorale. Ces mercenaires ont ensuite été transférés dans le nord de la Côte d’Ivoire », assure l’avocate. Pour la défense, qui a diffusé plusieurs vidéos d’archives, « Gilbert Diendéré et Isaac Zida ont participé à l’exploitation du nord de la Côte d’Ivoire. »