A tout Mochichi tout honneur. Pour une fois nous allons ouvrir le bal des élucus par la Mossiterie. Le cercle des Mochichis s’est en effet agrandi avec la nomination de Somanogo Koutou au poste de Ministre des Ressources animales. Le nouveau Ministre est un Mochichi de luxe, c’est-à-dire que dans les faits c’est un Samo dans l’âme.
Il y a beaucoup comme lui, des Mochichis Samos. Des Mochichis Samos et non des Samos Mochichis. Nuance. D’ailleurs il n’existe pas des Samos Mochichis contrairement aux Mochichis Samos qui pullulent au Sourou-Nayala. Vous en connaissez bien un grand nombre de ces Mochichis Samos qui font leur beurre ici dans la capitale.
Il y a Jean-Baptiste Kientéga, le célèbre Professeur qui était chargé de déchiffrer les hiéroglyphes des ruines de Lorépeni et d’assurer la garde des nécropoles alentour. Il y a Maitre Seydou Balma, notaire de son état. Et, tenez-vous bien, il y a ce dawa qui malgré ses hobas hobas Mochichiques du matin, est un Mochichi Samo. Lui, c’est Sidnaaba de Savane FM. Il parle le Samo mieux que le Mochichi.
Comme toujours, j’élucubrais tout en ayant mon poste-radio collé à l’oreille. RFI vient de donner une information qui me donne la chair de poule. Au Mexique, les narcotrafiquants sont plus puissants que la police et l’armée réunies. Ils sont plus nombreux en effectifs et détiennent des armes mieux sophistiquées. Ils roulent sur des pétrodollars et les gouvernants les plus importants sont à leurs bottes. Au Mexique, lorsque les narcotrafiquants assassinent un membre de votre famille et que vous manifestez l’intention de porter plainte à la police, on vous abat. Un point c’est tout. Et le policier qui va fourrer le nez dans cet assassinat subira le même sort.
Si je parle du Mexique, un pays avec lequel nous n’avons rien à voir, c’est pour faire un clin d’œil à notre Ministre de la Sécurité. Afin que dès à présent, les dispositions soient prises pour éviter que notre pays ne soit un jour comme le Mexique et je touche du bois. Je me dis en effet qu’avant que leur pays ne soit cette République des narcotrafiquants, les Mexicains ont dû sûrement passer par l’ère des coupeurs de route, des casseurs de boutique, des voleurs de moto. Peut-être même des brûleurs de feu rouge et des incendiaires. Notre Ministre de la Sécurité pourra-t-il relever le défi et nous épargner de ce qui n’est rien d’autre qu’un enfer ? Un enfer et ses portes.
Je ne sais pas si vous êtes d’avis avec moi, mais je trouve que Simon Compaoré a subi une petite métamorphose depuis qu’il a été nommé Ministre d’Etat. Il a perdu de sa superbe et n’a plus grand-chose de notre Tebguéré bien aimé d’antan. La démarche tout d’abord… Elle est devenue plus République, plus Etat. Finie, l’allure du « Raag-biiga » haut en couleurs qui tenait en respect plus d’un «Kosbila » de Rood-Woko.Il y a la voix…
Le ton est devenu plus grave, plus solennel. Oui, plus République et plus Etat comme la démarche. Plus rien de cette voix connue du tout-Kadiogo. De Bogodogo à Nongr-Massom, de Boulmiougou à Sig-Noghin jusqu’à Baskuy. Il y a aussi la tenue vestimentaire. Sur ce point aussi, notre tout nouveau Ministre d’Etat, qu’il soit en costume –cravate ou en Faso Dan Fani façon Zida, ça se voit tout de suite qu’on n’a plus affaire à un Tebguéré ou à un simple RSS. Plus République. Plus Etat.
Moi, il y a une question à laquelle je ne vais plus répondre. Par conséquent, je vous enjoins de ne plus me demander comment je fais pour élucubrer. Je vous l’ai déjà dit plus de mille fois. Aujourd’hui, c’est bien la dernière. Compris ? Voilà… Si l’envie d’élucubrer vous prend, voici comment il faut procéder. Prenez l’écrit de n’importe quel universitaire, … Laurent Bado ou Augustin Loada, Filiga Michel Sawadogo ou Basile Guissou, Abdoulaye Soma ou Mahamadi Sawadogo.
Re-écrivez le texte ligne par ligne et mot par mot mais en allant de la droite vers la gauche et non pas comme habituellement de la gauche vers la droite. Vous verrez à la fin que vous aurez des élucubrations élucubrantes. Par contre si vous prenez « Moi Goama » de Missié Goama, et que vous réécrivez le texte ligne par ligne, mot par mot, mais en partant de bas en haut et non pas de droite à gauche, alors, vous verrez que le « Moi Goama » deviendra très pertinent comme s’il avait été écrit par Mahamadi Sawadogo ou Abdoulaye Soma, Basile Guissou ou Filiga Michel Sawadogo, Augustin Loada ou Laurent Bado. C’est vu ?
Je ne sais pas pourquoi les gens ne me croient pas lorsque j’affirme quelque chose. Comme s’ils me prenaient pour un « Kapokier à fleurs rouges » de Maître Pacéré. Par exemple, lorsque j’avais annoncé que j’avais été décoré par le Président de la République du Faso (si, ça se dit) le 11 Décembre passé. Le lendemain, dès que j’eus franchi la porte d’entrée du maquis de référence «l’ACADEMIE», un goujat se mit à faire hi hi hi ! tout en me désignant du doigt :
- Hi hi hi ! Le voilà le Toégui, notre soi-disant décoré du 11 Décembre. Hi hi hi ! Toi Toégui ? Décoré ? Hi hi hi ! Si tu as été décoré alors moi j’ai été intronisé Wogdogo Naaba numéro 2. Hi hi hi !
Et pourtant j’avais été décoré.
Minute ! Minute, Sidzabda ! Ecoute… Encore RFI. Décidément… Elle ne peut donc pas me laisser élucubrer tranquille, la radio mondiale ? Elle parle du Niger. Il parait que pour leur présidentielle à venir, le parti du Président sortant Mahamadou Issoufou a choisi la formule «Un coup K.-O., 70%» comme slogan de campagne. J’en conclus que c’est donc vrai ce que les gens racontent, Gorba avait un pied ici, un pied là-bas.
Le même jour la même radio a aussi annoncé que pour l’élection présidentielle qui va avoir lieu dans deux mois au Bénin, il y a 36 candidats. 36 candidats pour un pays d’environ 6 millions d’habitants. Ici au Faso nous étions à 16 candidats n’est-ce pas ?
Ainsi va la nègrosphère, on croit être au sommet de la nègrerie et on découvre que dans la nègrerie il y a plus nègrerie que soi.
Par ces temps où la Janviose se fait toujours sentir, personne ne cracherait sur les perdiems. Le Ministre de la Communication devrait organiser un séminaire à l’intention des journalistes afin de les éclairer sur
sur l’orthographe de ses prénoms.
Depuis la nomination de Dandjinou au Ministère de la Communication, on s’y perd dans l’écriture de ses prénoms. Il ne se passe pas un jour sans qu’on ne lise à la télé ou dans la presse écrite son prénom REMI écrit avec un S à la fin. Comme ça : REMIS. Comme du verbe REMETTRE. Il en est de même de son second prénom FULGENCE qu’on voit toujours écrit avec un A. Comme ça : FULGANCE. Si l’absence ou la présence d’un S à REMI, ne change pas la prononciation du premier prénom, REMI ou REMIS, le A de FULGANCE rend par contre la prononciation totalement catastrophique. FULGENCE devient FULGANCE avec une phonétique qui rappelle le gant de boxeur.
Le plus déplorable c’est que l ‘erreur semble provenir de haut lieu. En effet, sur la photo officielle intitulée « LE NOUVEAU GOUVERNEMENT EN IMAGES », le Ministre de la Communication et des relations avec le parlement est bel et bien désigné sous le nom « REMIS FULGANCE DANDJINOU ». Ce qui porte à croire que l’erreur ne vient pas des journalistes mais plutôt du Service d’information du gouvernement ou de la Direction de la Communication de la Présidence du Faso. A moins que ce ne soit Monsieur le Ministre en personne qui ait opté d’écrire ses prénoms autrement que ce qui figure dans le calendrier.
Cette histoire rappelle celle de Monsieur le Président du Conseil National de la Transition. Jusqu’à son départ du CNT le nom « CHERIFF » a été écrit avec plusieurs orthographes. Tantôt CHERIF avec un seul F. Tantôt CHERRIF avec 2 R. Tantôt carrément avec un seul F et 2 R. Comme ceci : CHERRIF. Et le Président CHERIFF n’a jamais réagi puisque de toute façon avec 36 R et 36 F ça ne change rien à la phonétique de son nom. On ne peut pas en dire autant de FULGENCE et FULGANCE. De toute façon les deux personnalités ont bien fait de se taire. Il n’y a que cet idiot de bêta de taré d’élucubreur de Toégui qui remue ciel et terre pour un S en moins ou en plus…pour 2 R ou pour 2 F.
Maintenant ANTA je suis à toi et je suis à genou. Je t’en prie, faut faire pardon. Voilà que tu m’as contraint au maquis. Tu sais pourtant que je n’ai rien d’un guerilléro. Je ne suis pas Sy Chériff. Voilà que pour regagner Wemtenga je suis obligé de passer par Djikoffè-derrière-l’eau. Tout ça pour échapper à ta spatule. ANTA, je préfère que tu règles mon compte avec un bougdandouille plutôt que de me frôler avec ta spatule. Ce serait la fin des haricots pour moi.
Et puis, ANTA, tu m’accuses pour rien en ameutant toute la cité. Moi j’ai seulement dit que je t’ai vue au ranch de Kôrô-Yamyélé mais je n’ai pas dit que tu as fait le fuka fuka. C’est plutôt NOBGA qui a dit que vous faites le fuka fuka, Il a dit que c’est KANZIM qui le lui a dit. Et KANZIM a dit que c’est L’OISEAU DE MINERVE qui a dit. L’OISEAU DE MINERVE a dit que c’est BILI BILI qui a dit. Qui a dit que c’est NELSON. Qui a dit que c’est KAZAL. Qui a dit que c’est SIDZABDA. Et ils ont même dit, ANTA, qu’en plus du fuka fuka vous avez fait le Kienka Yika. Mais le pire c’est Yé ! qui l’a dit. Il a dit que tu as un bakari. Le méchant !
Charles Guibo