Le président burkinabè Roch Kaboré a marqué son "accord pour un règlement diplomatique" de l’affaire des écoutes téléphoniques mettant en cause Guillaume Soro, accusé d’être impliqué dans la tentative de coup d’Etat de septembre au Burkina, après que la Côte d’Ivoire a déploré un mandat d’arrêt visant le président de l’Assemblée nationale "aux mépris des règles".
"Nous avons dit à la Côte d’Ivoire que nous sommes d'accord pour un règlement diplomatique de la situation", a affirmé M. Kaboré, au cours d’un échange avec les burkinabè vivant en Ethiopie, après le 26e sommet de l’Union africaine (UA), à Addis-Abeba, selon Ouaga FM, une radio privée burkinabè sur twitter.
Le 18 janvier, la présidence ivoirienne a souhaité régler par "voie diplomatique" le mandat d’arrêt international émis contre M. Soro, s'étonnant que "le document ait été émis au mépris des règles, us et coutumes en la matière", dans une déclaration.
La justice burkinabè a émis un mandat d’arrêt international contre le président de l’Assemblée nationale de Côte d'Ivoire dans le cadre de l'enquête sur le coup d'Etat manqué à Ouagadougou.
Le 12 novembre 2015, un enregistrement sonore a été diffusé sur Internet et présenté comme une conversation entre M. Soro et l’ancien ministre burkinabè des Affaires étrangères Djibril Bassolé, discutant des moyens d'éviter l'échec du putsch de Gilbert Diendéré au Burkina Faso.
Le 22 janvier, Radio France internationale (RFI) a diffusé de nouveaux enregistrements téléphoniques dont l’un présenté comme une conversation entre le chef d’Etat-major de l’armée ivoirienne Soumaïla Bakayoko et Gilbert Diendéré et une autre entre Mme Fatou Diendéré et le lieutenant-colonel ivoirien Zakaria Koné, lors de ce putsh manqué.
EFI