ADDIS-ABEBA -- Le Conseil de sécurité de l’ONU doit entreprendre des réformes globales visant à refléter la diversité et à renforcer son rôle de maintien de l’ordre, ont déclaré les dirigeants africains samedi lors de leur sommet annuel à Addis-Abeba.
Menés par le président sortant de l’UA et le président zimbabwéen Robert Mugabe, les dirigeants ont été unanimes à noter que les réformes du Conseil de sécurité des Nations unies sont très en retard dans le renforcement de sa capacité à répondre à des crises mondiales.
"Lors de notre récente réunion au Swaziland, nous avons discuté des réformes du Conseil de sécurité des Nations Unies, et nous avons déclaré que deux sièges permanentes au Conseil devraient être réservés pour le continent africain", a déclaré M. Mugabe à l’ouverture du 26e sommet de l’UA à Addis-Abeba.
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a assisté à la cérémonie d’ouverture du sommet des dirigeants africains qui discuteront des sujets tels que la lutte contre le terrorisme, le réglements de conflits, le ralentissement économique mondial et les réformes du Conseil de sécurité des Nations unies.
Le président Mugabe a réitéré la position commune de l’Afrique sur la nécessité d’accélérer le processus de réforme au Conseil de sécurité de l’ONU à la lumière de l’évolution de la dynamique. "Nous ne saurons pas relâcher notre appel pour des réformes au sein du Conseil sécurité de l’ONU", a déclaré M. Mugabe, ajoutant que la survie de l’ONU repose sur l’égalité de traitement de tous ses membres.
Actuellement, le continent africain a trois membres non permanents au Conseil de sécurité des Nations Unies, l’Angola, l’Egypte et le Sénégal. Cependant, les trois pays africains n’ont pas de droit de veto et ont emprise minime sur les décisions importantes prises lors du conseil. Il y a un sentiment chez les élites politiques et diplomatiques de l’Afrique que le continent a de l’influence négligeable à l’ONU, bien qu’il ait le plus grand nombre de membres de l’organisation mondiale, ont noté des dirigeants africains.
Dans son discours, le président Mugabe a déclaré que l’octroi aux pays africains de deux sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU va renforcer la crédibilité de l’ONU et de l’ensemble du système multilatéral.
"Si l’ONU doit survivre, nous devons être traités comme des membres égaux", a fait remarquer M. Mugabe.