L’UA et l’ONU renouvellent l’appel à une réponse énergique face à El Nino en Afrique

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Publié le vendredi 29 janvier 2016 | Xinhua

L’Union africaine (UA) et le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) ont renouvelé jeudi leur appel à une aide humanitaire aux pays d’Afrique affectés par El Nino.
Les hauts responsables ont mis en garde que le phénomène d’El Nino pouvait avoir un impact massif sur des millions de personnes en Afrique.
La Commissaire de l’UA aux affaires politiques, Kaisha Laraba Abdullahi, a observé qu’El Nino provoquait actuellement une grave crise humanitaire dans de grandes parties d’Afrique, d’où la nécessité de déployer des efforts concertés pour combattre efficacement ce phénomène.
"Les conséquences du phénomène d’El Nino ont engendré des sécheresses et inondations successives qui ont affecté les pays des régions de la Corne de l’Afrique et de l’Afrique australe. Ces pays pourraient subir des conséquences économiques et sociales désastreuses", a déclaré Mme Abdullahi.
Les pays affectés par El Nino sont exposés à une baisse de rendement des récoltes, à la mort de cheptels de bétail et à des risques de santé publique, a-t-elle souligné.
"L’impact actuel des pluies causées par El Nino pourrait se poursuivre jusqu’en début 2016, et il est anticipé qu’une vague de précipitations entraîne des mauvaises récoltes dans certains pays, tandis que des crues massives provoqueraient des épidémies dans d’autres pays", a déclaré Mme Abdullahi.
Elle a mis en garde qu’El Nino pourrait provoquer un déplacement et une migration de populations ainsi que de nouveaux conflits dans les régions affectées.
La région de la Corne de l’Afrique a été la plus touchée par El Nino, comme le montre la sécheresse grave qui a frappé le Soudan du Sud, le Soudan, l’Érythrée, Djibouti, le nord du Kenya et le nord-est de l’Éthiopie.
En Éthiopie, le nombre de personnes affectées par la sécheresse a augmenté de 4 millions en début 2015 à 10,2 millions actuellement, a révélé Mme Abdullahi.
Elle a appelé les gouvernements et les agences multilatérales à explorer des stratégies créatives pour renforcer la réaction des communautés à l’impact d’El Nino.
"Il est nécessaire de développer une réponse continentale concertée et diversifiée face à El Nino", a observé Mme Abdullahi, ajoutant que les investissements dans la gestion des catastrophes et la sensibilisation du public étaient essentiels pour réduire les risques associés à El Nino.
Les agences multilatérales ont conseillé aux pays africains affectés par El Nino de se concentrer sur les initiatives nationales pour gérer cette crise en considérant la baisse du soutien des donateurs.
Kyung Wha-Kang, responsable de l’aide d’urgence de l’OCHA, a déploré le fait que la désaffection des donateurs pourrait saper la réponse humanitaire au phénomène d’El Nino en Afrique.
"La baisse des financements de donateurs extérieurs est un facteur limitant sérieux pour apporter une aide d’urgence aux communautés affectées par El Nino. Nous avons appelé les donateurs à se concentrer sur les moyens les plus durables de financer une aide humanitaire", a-t-elle déclaré aux journalistes. F