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Attentats de Ouagadougou : le Procureur du Faso fait le point
Publié le jeudi 28 janvier 2016  |  Sidwaya
Attaques
© aOuaga.com par A.O
Attaques du 15-Janvier à Ouaga : le procureur du Faso fait le point de l`enquête
Mercredi 27 janvier 2016. Ouagadougou. Palais de justice. Le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouaga, Mme Maïsa Sérémé, a animé une conférence de presse pour faire le point de l`enquête sur les attaques terroristes du 15-Janvier dans la capitale burkinabè




Le Procureur du Faso, près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou, a animé, le mercredi 27 janvier 2016, une conférence de presse sur les attentats terroristes qui ont frappé le café-restaurant le Cappuccino et le Splendid-Hôtel le 15 janvier 2016.

Le commando des trois assaillants, auteurs des attentats terroristes menés contre le café-restaurant le Cappuccino et l’hôtel-Splendid dans la nuit du 15 janvier 2016 sur l’Avenue Kwame-N’krumah, au cœur de la capitale burkinabè appartient à la même filière djihadiste que ceux de l’attaque de Radisson Blu de Bamako au Mali, à savoir le groupe Almourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar. L’information a été portée à la presse hier, au Palais de justice de Ouagadougou, par le procureur du Faso, près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou, Maïza Sérémé, en attendant que les enquêtes ouvertes dans la nuit du vendredi noir livrent définitivement leurs secrets.

« Les trois identifiées (personnes) révélées par Almourabitoune à travers les médias internationaux sont des noms d’emprunt, communément appelés nom de guerre donc loin d’être leurs véritables identités », a tenu à préciser Mme Sérémé. Selon la conférencière, huit personnes avaient été interpellées par la gendarmerie dans le cadre de la recherche d’éventuels complices, mais sept ont été relaxées pour insuffisance de preuves. Seul un compatriote reste actuellement en garde-à-vue à la gendarmerie nationale. Selon le commandant de la compagnie de gendarmerie du Kadiogo, le capitaine Youmandia Lompo, celui-ci aurait été en contact avec l’un des assaillants, et les pandores cherchent à établir son degré d’implication dans les évènements qui ont endeuillé de nombreuses familles, troublant l’esprit des Burkinabè.

Le bilan, rappelé par le procureur du Faso, fait état entre autres de 30 morts, 71 blessés, trois assaillants tués et 176 otages libérés. Concernant le nombre des assaillants ainsi que leur sexe, le parquet s’est voulu clair et précis. « C’est un commando de trois individus de sexe masculin, armés de fusils automatiques d’assaut de type AKS, munis de grenades défensives et de combustibles », a dit la magistrate, levant ainsi définitivement l’équivoque. Quant aux victimes du massacre, le rapatriement des corps vers les pays d’origine a débuté et se poursuit, à en croire Mme le procureur.

Les terroristes devront également bénéficier d’un repos éternel au Burkina Faso, après les formalités et autres exigences des enquêtes, mais cela est loin d’être une priorité au parquet de Ouagadougou. « Nous nous occupons d’abord de nos morts », a lancé le procureur. Les journalistes ont abordé des questions relatives à certains aspects de l’affaire. Interrogée sur la date d’entrée des djihadistes au Burkina Faso, Maïza Sérémé a affirmé ne pas pouvoir se prononcer pour le moment, les renseignements et autres moyens pour retracer leurs parcours étant toujours en cours.

Quelles garanties le parquet dispose-t-il pour rassurer les citoyens qui viendront à témoigner ? A cette préoccupation de la presse, la principale animatrice de la conférence a laissé entendre que toutes les mesures sont prises pour protéger tous ceux qui répondront à l’appel à témoin, lancé le 20 janvier 2016, afin d’aider à débusquer d’éventuels complices des malfaiteurs. Concernant l’enquête ouverte parallèlement par le parquet de Paris à celle conduite par le Burkina Faso, Maïza Sérémé s’est expliquée : « Selon les dispositions réglementaires, l’affaire ne peut être jugée par deux pays, et le Burkina Faso est prioritaire car, abritant les lieux où les crimes ont été commis ».

Beyon Romain NEBIE


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