L’Association pour le renforcement des capacités de développement durable des communautés (ARCAD) a procédé, le mardi 26 janvier 2016, au lancement de son projet « un jeune, un plan pour une sexualité saine ». La cérémonie de lancement a été organisée en collaboration avec le ministère de la Santé et l’appui financier du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).
Dans le cadre de l’appui à la réalisation des objectifs du plan de relance de la planification familiale, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) a lancé un appel à propositions en vue d’identifier les stratégies les plus prometteuses pour contribuer à augmenter le nombre de nouvelles utilisatrices de méthodes contraceptives modernes dans certaines régions. Des associations qui ont été retenues, figure celle pour le renforcement des capacités de développement durable des communautés (ARCAD) avec son projet : « un jeune, un plan pour une sexualité saine ». D’un coût estimé à 14 millions de F CFA, le projet a une durée de trois mois et va concerner les zones de Zongo, Saondogo et deux quartiers périphériques de la ville de Ouagadougou. Il a été officiellement lancé le mardi 26 janvier dernier, dans les locaux du district sanitaire de Pissy. C’était en présence des bénéficiaires du projet, du représentant de l’UNFPA, du représentant de la Direction de la santé de la famille et bien d’autres invités.
Le projet « un jeune, un plan pour une sexualité saine » est une stratégie pour renforcer la disponibilité des produits de planification familiale en milieu jeune et péri-urbain, des endroits où les jeunes ont parfois un accès limité aux services et aux informations concernant la planification familiale. Il vise à contribuer à l’augmentation du niveau d’adoption des méthodes contraceptives par au moins 10% des jeunes et adolescents, soit au moins 300 jeunes ciblés dans les zones périphériques de Ouagadougou. Entre autres objectifs spécifiques, le projet entend accroître le nombre de personnes outillées pour soutenir l’adoption des méthodes contraceptives par au moins 10% des jeunes ciblés, accroître l’accès à l’information sur l’offre de services de qualité pour au moins 3324 personnes sur la planification familiale d’ici la fin du projet.
Il s’agira également d’accroître la disponibilité des produits contraceptifs au niveau local en les mettant à la portée des jeunes dans les zones périphériques cibles du projet que sont les secteurs 12, 38 et 33. Ces zones ont été retenues parce qu’étant des quartiers non-lotis. Aussi, selon le président de l’ARCAD, Ignace Kaboré, ce sont des zones où les jeunes font face à plus de risques étant donné que toutes les conditions ne sont pas réunies. Il s’agira, pour la mise en œuvre du projet, de former des agents de santé communautaire (ASC) qui, à leur tour, vont faire des actions de sensibilisation à la base. Il y aura aussi des jeux, des soirées dansantes qui vont regrouper le plus grand nombre de jeunes pour leur passer le message.
L’ARCAD a été retenue parmi tant d’autres associations pour son projet innovant, sa stratégie jeune pour jeune et la zone d’intervention qu’elle a choisie.
Selon le représentant de l’UNFPA, beaucoup d’organisations interviennent en ville où les jeunes ont beaucoup plus de possibilités et l’ARCAD elle, a choisi de s’intéresser aux zones péri-urbaines où les jeunes ont un très faible accès aux produits de planification familiale. A l’issue de ces trois mois de mise en œuvre, l’UNFPA entend, si les résultats escomptés sont au rendez-vous, revenir pour une seconde phase.
Christine SAWADOGO