Je suis très content de ma saison. J’ai été finaliste de la coupe d’Afrique avec les Etalons et en club, on avait pour ambition le maintien même si cela a été difficile. On a également eu un bonus en participant à la finale de la coupe de France même si le trophée ne nous a pas souri. J’ai joué deux finales en une année et je pense que c’est déjà positif. Bien vrai que ma saison a été perturbée par une blessure à la cheville mais globalement je suis très satisfait.
En signant à Evian, vous attendez-vous à vivre une saison galère avant d’accrocher le maintien ?
Je savais que ça allait être difficile, mais ma première intention était d’abord l’adaptation au championnat de France et je pense que je me suis bien adapté. Mes dirigeants, mon club, les supporters du club, mes amis, tout le monde est satisfait de moi. Moi également je pense que je peux mieux faire. Je suis content de l’accueil au sein de mon club et la grande confiance que j’ai acquise au cours de la CAN m’a beaucoup bonifié. Je suis en pleine progression et après cette blessure, il va falloir beaucoup travailler pour continuer sur la voie du progrès.
Cette blessure vous a perturbé. Mais n’aviez-vous pas eu peur de perdre votre place au cas où ?
Je n’ai jamais eu peur de perdre ma place. J’ai tout de suite pensé à la rééducation et avoir une meilleure santé parce que la place est toujours là et il faut toujours travailler pour la mériter. Je suis quelqu’un qui aime travailler car j’ai toujours souffert pour avoir ce que je recherche et c’est une habitude aujourd’hui. Je n’aime pas ce qui est facile et je pense que je suis sur la bonne voie et en pleine continuation de ma rééducation. Là j’ai repris les entraînements et j’ai pu jouer quelques secondes. Je suis très content de retrouver le terrain. Le chemin est encore long pour retrouver mon meilleur niveau mais d’ici peu de temps je tournerai à nouveau en plein régime.
Le ticket qualificatif est-il encore jouable pour les Etalons, selon vous ?
Oui, je crois en ce groupe depuis longtemps. On a un très bon groupe, on est comme une famille aujourd’hui. Il faut avoir la tête sur les épaules et se respecter mutuellement et avec beaucoup de sérieux et de discipline on peut aller très loin ; c’est-à-dire qu’on peut encore se qualifier car il nous reste encore deux matchs et le prochain sera très capital pour nous. Si on le gagne, je pense que le chemin sera encore plus dégagé.
Votre titre de vice-champion d’Afrique a-t-il changé le regard de vos coéquipiers en club ?
Disons-le vraiment, oui. Lorsqu’on a fini la CAN, je suis rentré en club et les gens m’ont accueilli avec beaucoup de respect et beaucoup de considération. Je dis merci à tous mes coéquipiers, aux supporters et le peuple burkinabè qui nous ont soutenus pendant ces 44 jours en Afrique du Sud qui n’ont pas été facile. Mais grâce aux soutiens des uns et des autres on a été vice-champion et cela nous a donné de la cote dans nos différents clubs. En club j’ai eu une grande responsabilité à mon retour de la CA N mais malheureusement je me suis blessé. J’ai encore la tête sur les épaules et j’espère faire une bonne préparation d’avant-saison pour pouvoir faire une excellente saison en 2013-2014.
Propos recueillis par
Béranger ILBOUDO depuis Niamey (Niger)
