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© Présidence par D.R
Le Président du Faso, Roch Kaboré, s`est adressé à la nation dans la soirée du 16 janvier 2016 au lendemain des attaques terroristes en plein coeur de Ouagadougou |
Le 15 janvier 2016 à Ouagadougou, le Splendid hôtel, le restaurant-café le Cappuccino et une patrouille de la gendarmerie près de Tin-Akoff dans le secteur d’Ina Bao dans l’Oudalan, ont été la cible d’attaques terroristes qui ont plongé le Burkina Faso dans la consternation. Au total, ces deux attaques auront fait 32 morts de 11 nationalités et 72 blessés. Les victimes ont été honorées ce lundi 25 janvier à travers une cérémonie à la place de la révolution à Ouagadougou.
Honneurs militaires, bénédictions et exhortations des différentes confessions religieuses et du chef de l’Etat, minute de silence, témoignages des parents de victimes et sonnerie aux morts ont été les temps forts de cette cérémonie fort simple mais empreinte de solennité. Pour Roch Marc Christian Kaboré, président du Faso, « l’ampleur inégale de ces actes criminels et aveugles, destinés à tuer des personnes innocentes, traduit la volonté des terroristes d’imposer leur loi au peuple burkinabè et de l’empêcher de construire son bonheur ».
Mais « c’est mal connaitre ce peuple burkinabè qui n’a jamais marchandé son honneur et qui ne plie et ne résigne jamais devant ses ennemis », martèle le premier des Burkinabè. Face à ce nouveau défi, « ce peuple se mobilisera comme un seul homme pour opposer une défaite cinglante aux entreprises terroristes sur son sol », affirme le chef de l’Etat qui invite tous les Burkinabè à ne pas céder à la pression en dépit de la grandeur de la douleur.
Les Dozos s’en mêlent
C’était l’occasion pour toutes les confessions religieuses de rappeler leur attachement aux valeurs de paix que véhiculent les différentes religions. Ces attaques, la communauté musulmane les qualifie d’« ignoble et diamétralement opposé à la foi islamique ». « Ils nous ont cherché, ils vont nous trouver sur leur chemin », indique pour sa part maître Yacouba Drabo dit « le Bonck », coordonnateur sous-régional de l’Union panafricaine des Dozos sans frontière, ces chasseurs traditionnels très craints pour le pouvoir mystique qu’on leur attribue. Le Bonck met en garde les terroristes « nous irons les traquer là où ils se trouvent ».
Les représentants des familles des victimes étrangères et burkinabè ont traduit leur volonté de continuer à avancer malgré tout. Luc Pincince, chargé d’affaire de l’ambassade du Canada et porte-parole des parents des victimes étrangères, a laissé entendre que le cap sera maintenu. « Nous devons rester ensemble pour continuer envers et contre tout à édifier un monde de paix, de justice et de sécurité. Nous ferons vivre éternellement ceux qui nous ont tragiquement quittés », a ajouté M. Pincince.
Félix Kinda, représentant des familles des victimes burkinabè, espère quant à lui la justice. Toute chose qui montrera selon lui, que « l’humanité est différente de l’animalité ». Tous du haut de la tribune, ont unanimement soutenu que la meilleure réponse aux attaques terroristes, « c’est toujours prendre un Cappuccino dans un Burkina plus splendide ».
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