Les Partenaires techniques et financiers (PTF) du Programme de développement intégré de la Vallée de Samendéni (PDIS) se sont rendus le vendredi 7 juin 2013, sur le chantier du barrage de Samendeni. Ils ont pu s’imprégner de l’état d’avancement des travaux à travers une visite guidée des différents compartiments de l’ouvrage.
L’évacuateur de crue, la digue, l’ouvrage central dont la vidange de fond et la centrale hydroélectrique, la paroi moulée, ce sont ces différents travaux que sont allés voir les PTF sur le site du PDIS. De même, ils ont pu apercevoir le début des travaux de déboisement de la cuvette du barrage d’une superficie totale de 12.000 hectares. Cette mission conjointe des bailleurs de fonds, troisième du genre, a été voulue pour se faire une idée de ce qui a été fait et s’assurer que le délai sera respecté. Le chef de la mission de contrôle, Laghazaoui Abdelilah Boukaïdi, a tenté de rassurer ses hôtes par ses explications sans y parvenir véritablement, au regard des nombreuses inquiétudes soulevées. Ces inquiétudes reposent en grande partie sur le fait que l’excavation du canal de l’évacuateur de crue, le bétonnage de l’ouvrage central sont à une phase critique alors que l’hivernage s’installe déjà. Quant aux remblais à la rive droite, les travaux sont jusque là à 20% et les PTF se demandent s’ils pourront être dans les délais. Pour M. Boukaidi, c’est certain dans la mesure où, a-t-il dit, les travaux ont véritablement pris de l’envol rien qu’au cours des trois derniers mois. En janvier, aucune réalisation n’était visible d’après lui, ce qui a conduit au changement de certains responsables. Après la visite-terrain, les acteurs se sont retrouvés en salle pour échanger sur les difficultés, les points de blocage, mais aussi les avancées et les acquis. Pour le coordonnateur du PDIS, Tamoussi Bonzi, il a été question de présenter un bilan physique et financier du projet afin de recueillir les impressions, conseils et directives. Aussi, une évaluation à mi-parcours est-elle prévue pour montrer les réadaptations techniques qui ont été apportées au projet initial et leur incidence sur le plan financier. Sur ce point précis, il y a eu un changement au niveau de la digue qui, au lieu d’être toujours homogène comme initialement, sera zonée avec les matériaux issus de l’excavation de l’évacuateur de crue. Les travaux dans leur ensemble auraient accusé un retard. « Alors que nous devrions être autour de 50% de réalisation, nous ne sommes qu’à 43% », a affirmé M. Bonzi. Pour lui donc, les visites revêtent une grande importance en ce sens qu’elles constituent un moyen de pression pour amener les entrepreneurs à mettre les bouchées doubles pour rattraper le retard. Il a indiqué que l’entreprise a mis du temps pour mettre en place une organisation efficace, raison pour laquelle il a fallu attendre trois mois pour que soient visibles les réalisations. Le représentant de la Banque islamique de développement, Grégoire Diouf, porte-parole des bailleurs de fonds, tirant un peu de satisfaction des explications, a tout de même relevé que le chantier est actuellement dans une phase critique. Il convient, à son avis, de joindre tous les partenaires qui interviennent dans la gestion de ce projet pour l’achèvement des travaux en juin 2014. Leur prochain rendez-vous est pour mai 2014 afin de voir l’achèvement de la première phase 2008-2014. Les travaux de construction du barrage ont été lancés le 25 janvier 2008. Depuis, il était prévu à la fin de la première étape du Programme, la mise en place du barrage, la construction de la centrale électrique et l’aménagement de 1500 hectares de terres.