Le président de l’Indonésie, Joko Widodo, a donné quatre coups de gong le 25 janvier 2016, à Bali, marquant l’ouverture de la 4e conférence internationale sur la planification familiale (CIPF). Ce, devant 4374 participants venant de 114 pays pour échanger sur les progrès enregistrés et les nouvelles orientations à prendre en matière de promotion de la planification familiale.
Ile de Bali surnommé Ile de Dieu ! C’est dans cette partie de l’Indonésie que les acteurs de la santé de la reproduction et de la planification familiale ont ouvert à Bali, ce lundi 25 janvier 2016, leur conférence internationale sur le thème : « engagements mondiaux, actions locales ». Pour le président de l’Indonésie, Joko Widodo, la planification familiale est un investissement stratégique en ce sens qu’elle permet d’offrir une qualité de vie à l’enfant, à la mère et à la famille pour construire une génération de qualité. L’Indonésie, a-t-il expliqué, enregistre chaque année 3 millions de naissance.
Ainsi, la population indonésienne croit chaque année de 3 millions de personnes. Afin de maitriser la croissance démographique, son gouvernement soutient des programmes de planification familiale en rendant certains produits contraceptifs gratuits et en formant le personnel de santé. « La PF est un droit humain. Pour construire un monde meilleur, les femmes doivent décider librement d’espacer leur naissance et les violences contre celles-ci doivent aussi cesser », a déclaré le Président Joko Widodo dit Jokowi.
Un taux de prévalence contraceptive de plus de 60%
Les efforts de l’Indonésie en matière de la PF ont été salués. Ce pays a un taux de prévalence contraceptive de plus de 60% contre par exemple 25% au Burkina Faso (Le taux de prévalence de la contraception est le pourcentage de femmes qui utilisent toute forme de contraception). Le taux de besoins non satisfaits, c’est- à-dire, les femmes qui ont besoin d’une méthode de contraception et pour une raison ou une autre n’en utilisent pas est de 4% contre 23 % au Burkina.
A l’ouverture, les participants ont également suivi un message audio de Melinda Gates co-fondatrice de Bill et Melinda Gates, organisatrice de la CIPF. Elle a estimé qu’il y a beaucoup à faire si l’on veut réaliser la promesse de mettre 120 millions de femmes sous contraception d’ici 2020 (PF2020) ; et le défi c’est atteindre les jeunes, autonomiser les femmes et les filles et leur donner une meilleure éducation. « Nous avons beaucoup de chose à faire, pas de temps à perdre ; continuons nos efforts en faveur de la PF », a-t-elle conclu.
Quant au directeur exécutif de l’UNFPA, Dr Babatunde Osotimehin, représentant le secrétaire général des Nations unies, la PF est la clé pour ouvrir des opportunités, elle est un bon investissement pour atteindre le développement durable. «La PF n’est pas la santé mais un droit de la femme ; pour que les familles et les nations puissent sortir de la pauvreté, il faut planifier », a soutenu le représentant de l’ONU. Les efforts de champions en promotion de la PF ont été récompensés à travers le Prix Humanitaire Mondial pour la Santé des Femmes et des Enfants. Les lauréats qui ont arborés leur médaille sont les fondations, « Children’s investissement » du Royaume Uni ; « Aman » du Pakistan et « Tahir » de l’Indonésie.
Ce prix récompense des personnes qui se sont distinguées par leur vision et leur leadership, et qui ont investi des fonds privés dans l’amélioration de la santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile, et notamment dans la planification familiale aux niveaux national et mondial. «Cette récompense constitue une reconnaissance des remarquables contributions de ces personnes à l’objectif de sauver des milliers, voire des millions de vies à la fois à travers le monde», a indiqué José « Oying » Rimon II, Directeur de l’Institut Gates et Président du Comité d’orientation de la CIPF.
Boureima SANGA Bali