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© aOuaga.com par G.S
Attentats terroristes au Burkina : la nation rend hommage aux victimes Lundi 25 janvier 2016. Ouagadougou. Place de la nation. Le chef de l`Etat, Roch Marc Christian Kaboré, a présidé une cérémonie d`hommage national aux victimes des attentats terroristes du 15 janvier 2016 au Burkina |
La nation burkinabè a rendu hommage aux victimes des attentats terroristes du 15 janvier dernier qui ont endeuillé 11 nationalités, à Ouagadougou le lundi 25 janvier 2016. A cette occasion le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a appelé le peuple à ne pas marchander son honneur et sa dignité face au terrorisme.
La cérémonie d'hommage aux victimes de l'attentat terroriste de mi-janvier dernier ainsi que ceux de l'attaque de Tin-Akof a eu lieu hier lundi 25 janvier 2016 à Ouagadougou. Entre tristesse et détermination à rester serein et inébranlables face au terrorisme, les autorités burkinabè ne sont pas allées du dos de la cuillère pour exprimer leur ferme volonté à vaincre le terrorisme.
Les leaders religieux ainsi que les représentants des familles des victimes se sont succédé à la tribune pour témoigner leur soutien au pays à surmonter les défis qui se posent à lui. Tous se sont accordés sur une chose qui est que les "morts ne sont pas morts" (Biroago Diop). "En défiant le terrorisme nous ferons vivre éternellement ceux qui nous ont quittés", a affirmé le représentant des familles des victimes de l'extérieur, Luc Pincince, chargé d'affaire à l'ambassade du Canada. Pour le responsable musulman, il est urgent de retrouver l'image réelle de la foi afin de continuer à vivre selon les vertus et les principes fondamentaux de la religion islamique. Quant au catholique, la ville de Ouagadougou n'est pas détruite, elle est juste transformée par des incrédules se réclamant de Dieu. Chaque clan religieux a fustigé l'acte "barbare" des terroristes avant de prier pour le repos éternel des victimes décédées.
Dans son discours, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a indiqué que la nation burkinabè est frappée de manière "horrible et aveugle" par des attentats terroristes qui ont plongé le pays et le monde entier dans la consternation. Les différentes attaques, selon lui, ont fait 32 morts de 11 nationalités et 71 blessés. « C'est mal connaitre le peuple burkinabè » "Ces derniers mois le pays a traversé de dures moments tragiques et sanglants qui ont infligé au Burkina de nombreuses pertes en vies humaines (attaque de Samoraguan, l'enlèvement du Roumain à Tambao puis les attentats terroristes)", a affirmé le président du Faso. A son avis, ces attaques visent à semer la terreur et la panique aux fins d'empêcher les efforts de développement du Burkina Faso dans la paix, la démocratie et la solidarité.
L'ampleur inégalée de ces "actes criminels et aveugles destinés à tuer des personnes innocentes" traduit, selon le chef de l’Etat, la volonté des terroristes d'imposer leur loi au peuple et de l'empêcher de construire son bonheur. Mais, c'est "mal connaitre le peuple burkinabè qui n'a jamais marchandé son honneur depuis la nuit des temps. Et qui ne s'est jamais plié ni résigné devant ses ennemies", a-t-il martelé. Face à ce nouveau défi, le président Kaboré a invité le peuple à se mobiliser comme un seul homme pour "opposer une défaite cinglante aux entreprises terroristes". En dépit de la grandeur de la douleur le "pays des Hommes intègres", ne doit céder à aucune pression, estime-t-il. Car la vie humaine est sacrée pour être ôtée aussi "sauvagement par des individus aux valeurs amorales".
De la collaboration des populations Rappelant l'insurrection et le putsch manqué, le président Kaboré a fait savoir que c'est au prix du sacrifice suprême que le pays à jusque-là bâti sa glorieuse démocratie. Cependant, le peuple est plus que jamais debout pour défendre son honneur et sa dignité et pour faire respecter son indépendance et sa liberté contre toutes les "forces rétrogrades qui tenteraient de lui imposer leurs diktat". Comme fait majeur de ces derniers jours le président a rappelé que pendant que le peuple pleurait les victimes du terrorisme, des "récalcitrants de l'ex-RSP, nostalgiques d'un passé à jamais révolu" ont attaqué le dépôt d'armes et de minutions de Yimdi.
Au même moment, précise le chef de l'Etat, des individus non encore identifiés se livrent à des incendies de marchés et boutiques dans des villes. Montrant à souhait leur « nature d'apatrides et d'ennemis jurés du Burkina Faso ». Ainsi, le président a déclaré que le gouvernement fera preuve de fermeté vis-à-vis de ces individus "sans foi ni loi". A un moment ou les ennemis naissent de l'intérieur comme de l'extérieur, le président Kaboré a appelé à la lucidité dans le combat que le pays doit mener contre les terroristes de tout bord. "Partout sur l'ensemble du territoire national j'invite les populations à se mobiliser, à s'organiser pour prêter main forte aux forces de défense et de sécurité et à dénoncer toute personne aux attitudes suspectes à la police ou à la gendarmerie", a dit le président avant de saluer la solidarité des chefs coutumiers et traditionnels.
Il a également rassuré le gouvernement australien que tout est mis en œuvre, de concert avec les pays voisins (Mali Niger) et les partenaires étrangers, pour retrouver le couple Eliott enlevé à Djibo. La sonnerie militaire au morts et l'hymne national ont scellé la fin de cette cérémonie d'hommage sous haute sécurité avec des snipers perchés sur les toits des immeubles jouxtant de la Place de la nation.
Wanlé Gérard COULIBALY
Abdoulaye BALBONE
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