L’avenue Kwamé N’Krumah à Ouagadougou, était occupée par des usagers bien particuliers en ce début de soirée du 23 janvier 2016. Pour la plupart vêtus de blanc, ils y étaient pour rendre un hommage aux victimes des attentats terroristes du 15 janvier dernier. Cette initiative de Raïssa Compaoré dénommée « Une chaîne de lumière » avait pour objectif de dire non au terrorisme et se recueillir devant la mémoire des disparus.
De par cette symbolique cérémonie, il s’agissait pour l’initiatrice de dire non aux actes terroristes sous toutes ses formes, mais aussi, avoir une pensée à la mémoire de toutes ces personnes tombées sous ces balles assassines.
En majorité habillés de blanc, certaines personnes présentes à cette marche, tenaient une bougie allumée ou encore d’autres, la torche allumée de leur téléphone portable. La particularité de « La chaîne de lumière » était le caractère silencieux de la marche accompagnée des battements d’un bendré qui a ouvert la voie aux marcheurs. Après avoir parcouru quelques mètres et arrivé à proximité du Cappuccino, il s’en est suivi une série d’activités.
Il a été procédé à la constitution de la carte du Burkina Faso sur la chaussée avec des bougies allumées. Puis un moment de recueillement a ponctué cette cérémonie d’hommage. Des autres faits marquant, on note un dépôt de gerbes de fleurs, l’observation d’une minute de silence, des témoignages par des personnes ayant vécu l’horrible scène et une chorégraphie aux sons du bendré. Sur ce dernier point, on pouvait entendre en soutien la voix de Emile Lalsaga, déclamant un poème. De ce beau texte oral, l’on peut retenir la détermination d’un peuple à ne rien craindre «hier, nous étions là. Nous y serons toujours, ensemble contre la barbarie. Splendides, nous resterons. N’ayons aucune peur».
Ladite cérémonie d’hommage a pris fin par un levé de toast de verre de café, à l’issu duquel la phrase « nous boirons toujours un capuccino dans un Burkina splendide » a été proclamée à l’unisson comme un slogan.
Guy Serge AKA