Le bilan des accidents de fin d’année 2015 et du nouvel an 2016 est marqué par une hausse des chiffres par rapport à l’année 2014.Les statistiques proviennent du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) de Ouagadougou.
Cet hôpital de référence enregistre le plus grand nombre d’accidentés du fait de sa situation géographique quasiment au centre de la capitale burkinabè par rapport aux centres médicaux de la périphérie, mais aussi en raison de son plateau technique performant et de la compétence du corps médical. Le bilan dressé par la direction générale de Yalgado est certes élevé mais la situation d’ensemble de la ville doit l’être davantage si les chiffres des accidentés admis dans d’autres centres de santé étaient évalués et disponibles pour les médias. Cependant, contentons-nous pour le moment de l’état des lieux fait par la direction du CHU Yalgado, qui a la tradition de la culture des bilans et de la communication, pour mesurer l’ampleur croissante du phénomène des accidents de la circulation à Ouagadougou lors des fêtes de fin d’année :
-1 mort et 184 blessés :
-77 accidentés dans la nuit du 24 au 25 décembre 2015.
-54 accidentés dans la nuit du 31 décembre 2015 au 1er janvier 2016
–53 blessés dans la nuit du 1er au 2 janvier 2016.
Selon les précisions faites à la presse par le directeur général du CHU Yalgado,Robert Sangaré, ces chiffres sont en hausse comparativement à l’année 2014 où l’hôpital avait enregistré un mort et 158 blessés. La particularité cette fois-ci est que de nombreuses personnes ont été blessées par l’usage des pétards lors des fêtes de fin d’année 2015 et du nouvel an 2016 à Ouagadougou. En effet, dans la nuit de la St-Sylvestre, l’on avait l’impression d’assister à des tonnerres interminables de pétards par le fait de l’usage abusif de ces explosifs devenus des jouets dangereux par l’intensité de la détonation de certains modèles.
A l’avenir, il importe que le gouvernement ne fasse pas comme celui de la transition pour se contenter de communiqués interdisant l’usage des pétards en fin d’année. Il sied d’interdire dès janvier 2016 l’importation des pétards et mener des traques douanières et policières périodiques contre les marchands contrevenant. Ainsi, les fêtes de fin d’année 2016 et du nouvel an 2017 pourraient se dérouler avec plus de quiétude surtout que les détonations à Ouagadougou renvoient à de mauvais souvenirs de barbus et de la grande muette qui semble refuser de se taire parfois.
Oscar Félix Diakité