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Enlèvement du Dr Eliot et son épouse
Publié le lundi 25 janvier 2016  |  Sidwaya
Présidence
© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré. Photo : Simon Compaoré, ministre d`Etat, ministre de l`Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure




Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré a conduit, le samedi 23 janvier 2016, une délégation gouvernementale dans les provinces du Soum et de l’Oudalan, région du Sahel. Les membres du gouvernement sont allés traduire leur solidarité à la population de la ville de Djibo à la suite de l’enlèvement du Dr Eliot Arthur Keneth et son épouse mais aussi encourager les Forces de défense et de sécurité (FDS) dans la région.

Des malades assis sur des terrasses nourrissant l’espoir de trouver la guérison de leurs maux, des aides-soignants tournant de bureau en bureau pour trouver de quoi calmer la souffrance des patients. Telle était, l’atmosphère dans le centre médical du couple australien, Dr Eliot Arthur Keneth et son épouse, à Djibo dans la matinée du samedi 23 janvier 2016 lors de la visite de la délégation gouvernementale. Conduite par le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, l’équipe était composée également des ministres de la Santé, Smaïla Ouédraogo, de la Communication et des relations avec le Parlement, Rémis Fulgance Dandjinou, de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, Laure Zongo mais aussi du commandant de la 1re région de gendarmerie, Col Blaise Ouédraogo. Au centre médical du couple australien, le chef de la délégation a encouragé le personnel et les malades. Par ailleurs, Simon Compaoré a annoncé que l’établissement sera désormais sous la responsabilité de l’Etat burkinabè. A écouter le ministre d’Etat, cette sortie vise à traduire la sympathie et la solidarité du gouvernement burkinabè à la population de Djibo à la suite de l’enlèvement du Dr Eliot et son épouse. « Cette visite nous va droit au cœur parce que depuis l’enlèvement du Dr Eliot, nous ne savions plus quoi dire mais aujourd’hui, nous sommes sûrs que nous ne sommes pas les seuls à être touchés par cet événement malheureux», a avoué l’un des aides-soignants au centre, Moussa Tamboura. Concernant la décision du gouvernement d’assurer la responsabilité du centre, il a espéré que cela apporte la joie à la population djibolaise. Lazare Sawadogo, qui a subi une intervention il y a de cela un mois, a souhaité que ce nouveau statut lui permette de recouvrer totalement sa santé. C’est dans un climat d’espoir que le ministre en charge de la sécurité et sa délégation ont quitté le centre médical pour des échanges avec les forces vives de la capitale du Soum. « Dieu voulant, avec les efforts des forces de défense et de sécurité, nous allons les retrouver et ils reviendront poursuivre leur œuvre », a-t-il lancé. C’est la salle de la mairie de Djibo qui a servi de cadre à la délégation gouvernementale et aux différentes composantes sociales de la province pour échanger sur la sécurité du pays et de la région du Sahel en particulier. Avant l’ouverture des échanges, une minute de silence a été observée en la mémoire de toutes les victimes des attaques terroristes.

« Vous ne serez jamais abandonnés »

« Nous sommes venus dire aux FDS qu’elles ne sont pas seules et le gouvernement tient à ce qu’elles restent opérationnelles et le soient là où elles ne le sont pas », a, d’emblée, signifié le ministre Compaoré. Selon lui, le gouvernement va travailler à leur octroyer les moyens nécessaires pour qu’elles fassent leur travail. « Vous ne serez jamais abandonnés car c’est un devoir pour le gouvernement d’assurer votre sécurité », a-t-il renchéri. Par ailleurs, il a indiqué que tout le monde doit jouer son rôle, la population doit être regardante en dénonçant toute personne suspecte et en « filant » des informations. Cependant, le ministre en charge de la sécurité intérieure a fustigé le comportement de certains Burkinabè qui tendent à troubler la paix au « pays des Hommes intègres » mais qui « seront troublés ». Aux chefs coutumiers et religieux, il les a invités à continuer de prier car de son avis, avec Dieu tout est possible. Pour ce qui est des lieux de culte, il a suggéré que les responsables religieux renforcent leur dispositif sécuritaire. « Le Burkina Faso est atteint mais il n’est pas couché. Nous avons toujours gagné des batailles et cette fois-ci également nous la remporterons. Tout ce que nous pouvons faire, il faut le faire et Dieu s’occupera du reste », s’est convaincu Simon Compoaré tout en étayant par un verset biblique : « L’Eternel combattra pour vous, et vous, gardez le silence ». Le commandant de la 1ère région de gendarmerie, Col Blaise Ouédraogo, pour sa part, a souhaité que tous les participants à la rencontre d’échange aient le numéro d’un agent de sécurité. « La population est plus mobile que les FDS et pourra nous transmettre des informations que nous n’avons pas. Vous êtes donc nos radars », a laissé entendre Col Blaise Ouédraogo. Du reste, il a informé les forces vives de la province que les frontières sont surveillées et il y a des patrouilles en permanence. Pour ce qui est des contrôles à l’intérieur du pays, il a invité la population à collaborer. De leur côté, responsables religieux, coutumiers et associatifs ont d’abord salué la visite du gouvernement qui, de leur avis, témoigne de l’importance qu’il accorde aux différentes couches sociales. En sus, ils ont dit leur engagement à appuyer et à collaborer avec les FDS pour que non seulement, le Dr Eliot et son épouse soient retrouvés et ramenés, mais aussi que la population puisse vivre paisiblement. La sortie gouvernementale dans la région du Sahel s’est terminée par une visite des FDS dans l’Oudalan, notamment à Tin-Akof où un gendarme et un civil ont été tués lors d’une attaque le vendredi 15 janvier 2016.

Joseph HARO
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