Ceci est une déclaration de la Fondation Pax Africana de Edem Kodjo sur les attaques terroristes en plein centre de Ouagadougou le 15 janvier 2016.
La Fondation PAX AFRICANA a appris avec effroi et émoi l’attaque terroriste vil du 15 au 16 janvier 2016 au cœur de la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, qui a occasionné la mort de 30 personnes.
PAX AFRICANA assure le peuple burkinabè et toutes les familles endeuillées par ces attaques odieuses d’une autre époque de sa solidarité en ces moments douloureux.
PAX AFRICANA s’incline à cette occasion devant la mémoire de ces victimes et encourage les nouvelles Autorités du Burkina Faso à tout mettre en œuvre pour renforcer la sécurité sur le territoire burkinabè.
Hier, c’était le Tchad, le Niger, le Nigeria, le Cameroun, le Mali, etc. Aujourd’hui, c’est le Burkina Faso. Une spirale de violences aveugles et meurtrières menace la stabilité en Afrique de l’ouest sur le long terme si aucune réponse efficace et durable n’est apportée à ces types d’attentats.
L’urgence de l’heure dans toute la sous-région, c’est donc la mutualisation de toutes les stratégies nationales mises en branle pour contrer ou enrayer durablement le terrorisme.
Aucun Etat ouest-africain ou africain ne peut plus et ne doit plus isolément combattre le terrorisme qui sévit avec acuité et avec des moyens sophistiqués en Afrique sub-saharienne ces quatre dernières années.
Au-delà de la nécessaire mise en commun des ressources humaines et matérielles pour contrecarrer les manifestations du djihadisme au Sud du Sahara, il s’avère également vital de s’attaquer au foyer du fanatisme terroriste en Afrique qu’est devenue la Libye depuis l’assassinat de Mouamar Khadafi.
Face au péril grandissant du terrorisme contre lequel aucun Etat contemporain n’est à l’abri, la communauté africaine et internationale doit passer à des actions concrètes et fermes au sujet de la Libye.
Envisager l’éradication du terrorisme au Sud du Sahara sans résoudre l’équation terroriste libyenne reviendrait à effectuer un travail de Sisyphe.
Fait à Lomé, le 21 janvier 2016