Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Ouest de Ouaga: sécurité renforcée sur la route nationale 1 après l’attaque d’une poudrière vendredi (REPORTAGE)
Publié le samedi 23 janvier 2016  |  Alerte Info
Le
© aOuaga.com par A.O
Le vent qui a accompagné la pluie du 17 juillet 2015, jour de la fête du ramadan, a fait tomber un grand panneau publicitaire situé de part et d`autre de la route nationale n°1 à la sortie ouest de Ouagadougou




La gendarmerie burkinabé a renforcé vendredi le contrôle sur la route nationale 1 après que des soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteur du coup d’Etat du 16 septembre ont attaqué vers 03H00 (GMT) le dépôt d’armes du Camp Yimdi, à la sortie ouest de Ouagadougou.

A une barrière installée à un kilomètre du camp, des éléments armés de la gendarmerie organisaient des fouilles minutieuses, tandis que le trafic se déroulait normalement vers 11H00 après l’attaque du camp de Yimdi, l’un des anciens camps situé à 30 kilomètres de la capitale burkinabè.

Préoccupés par le contrôle des coffres des véhicules et l’identité des passagers, les piétons, camions citernes et motocyclistes échappaient à ces fouilles systématiques opérées sous un soleil brûlant.

Des coups de feu qui ont duré "un court instant" entre 03H00 et 04H00 GMT résonnent encore dans l’esprit de quelques habitants du village de Yimdi, regroupés dans un kiosque à café, en face de la barrière qui attire tous les regards.


"Nous étions dans nos lits quand nous avons entendu les tirs", lance avec un petit sourire, le propriétaire du Kiosque en baraque, la quarantaine, cet homme qui a requis l’anonymat affirme qu’il "n’a remarqué aucun mouvement suspect la veille pouvant avoir un lien avec ces tirs".


Sur l’axe menant au Camp Yimdi, une trentaine de soldats, casques sur la tête, armés de kalachnikovs, alignés devant cinq pick-up interdisaient tout accès au site caché par la broussaille.


"Personne n’a accès au camp. Pas mêmes les journalistes. Il est préférable que vous quittiez devant le camp car vous constituez un danger pour la sécurité du csite", recommande avec un ton posé un soldat à un journaliste de ALERTE INFO.

A environ 500 mètres du Camp Yimdi, le poste de péage grouille de monde. Les petits boutiquiers et marchands ambulants, insoucieux, poursuivaient leurs affaires en harcelant de temps à autre les passagers.

La plupart de ces commerçants et vendeurs ambulants venus principalement de Tanghin Dassouri (quartier rattaché à Ouagadougou), ont appris que le camp avait été attaqué en arrivant sur leur lieu d’activité.

Les auteurs de cette attaque qui n’a fait aucune victime sont des "éléments récalcitrants de l’ex-garde présidentielle" selon un communiqué du ministère de la Défense qui a assuré que le site attaqué était "sous contrôle des Forces armées nationales" et "le dispositif de surveillance a été renforcé".


Après le coup d’Etat du 16 septembre perpétré par le RSP qui a duré une semaine, le gouvernement de la transition avait dissout cette unité d’élite d’environ 1.300 soldats réaffectés dans d’autres garnisons du pays.

Selon des sources sécuritaires, au moins une dizaine de soldats n’ont toujours pas rejoint leurs lieux d’affectation.

Cette attaque intervient une semaine après une fusillade dans un hôtel luxueux au centre de Ouagadougou qui a fait 30 morts et 71 blessés.

BBO
Commentaires