L’annonce de la fin de l’épidémie d’Ebola par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’aura même pas eu le temps de réjouir les communautés touchées par ce drame sanitaire. A peine avait-on crié «hourra», qu’une nouvelle alerte se signale en Sierra Leone, dès le lendemain de l’annonce de la «bonne nouvelle» de l’institution onusienne. Un retour de manivelle dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest qui a payé le plus lourd tribut à la meurtrière fièvre hémorragique à virus Ebola.
Et comme si le destin s’amuse à jouer avec les nerfs des pauvres populations sierra-léonaises, voilà qu’un deuxième cas, confirmé par l’OMS, vient assener, ce jeudi, une véritable gifle à ce pays qui croyait s’être débarrassé de la terrible maladie. En effet, une jeune étudiante de 22 ans a succombé au virus, probablement à cause de la résistance de celui-ci à toute la batterie de médication déployée dans ce pays. Preuve que, concernant cette épidémie, il ne faut pas aller trop vite en besogne en baissant la garde, aussi bien en Sierra Leone que dans les autres pays de la sous-région ouest-africaine.
Ebola joue donc la résistance en Sierra Leone, et il est impératif de maintenir la vigilance partout où le virus est passé ainsi que dans tous les autres pays où sa menace a plané. A présent qu’on connaît les dégâts qu’il peut causer, il vaut prévenir que de faire la sourde oreille. Vraisemblablement, l’OMS, quoique de bonne foi et sans doute au vu de la réalité sur le terrain, a annoncé trop tôt la fin complète de l’épidémie.