Arrivé à Ouagadougou ce jeudi 21 janvier 2016 dans la matinée, le président tchadien Idriss Déby Itno, venu apporter son soutien au « peuple frère du Burkina Faso », s’est rendu sur les lieux des attaques de Ouagadougou. Accompagné par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, il a suggéré la tenue d’une rencontre des pays membres du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad, Ndlr) sur le terrorisme en fin janvier 2016 en marge du sommet de l’Union Africaine.
Accueilli à son arrivé ce jeudi par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le président de la République du Tchad, après un échange d’amabilité avec les autorités burkinabè, a été conduit au palais présidentiel de Ouaga 2 000 pour un tête-à-tête avec son homologue burkinabè.
C’est après cette audience qu’il s’est rendu sur l’avenue Kwamé Nkrumah, lieu où se sont déroulées les attaques terroristes du vendredi dernier qui ont causé la mort de 30 personnes. Pour le chef de l’Etat du Tchad, ce lieu est « un espace d’horreur car des innocents ont été abattus par des illuminés et cela est inacceptable. »
« Cette attaque, tout comme celles que les autre pays du sahel ont connu, n’entameront en rien notre volonté ferme de combattre par tous les moyens le terrorisme », a-t-il laissé entendre.
Et pour venir à bout du fléau, Idriss Déby a proposé au président Kaboré et ultérieurement aux autres chefs d’Etats du G5 Sahel, la tenue d’une rencontre sur la question en fin janvier en marge du sommet de l’Union Africaine afin « que les pays concernés puissent voir ensemble ce qu’ils pourront faire face au terrorisme dans le Sahel ».
Par ailleurs, le président Déby a indiqué qu’avec ces attaques terroristes, c’est toute la stratégie de lutte contre la pauvreté dans les différentes régions du Sahel qui est remise en cause. « Le terrorisme est comme une épidémie pire qu’Ebola et pire que n’importe quelle autre épidémie. Vous ne pouvez pas, avec vos maigres moyens, combattre le terrorisme et aussi penser au développement, à l’embauche des jeunes, etc., c’est impossible. Donc, nous ne devons pas rester les bras croisés, nous ne devons pas agir seuls mais ensemble », a-t-il expliqué avant de solliciter un soutien des partenaires techniques de l’Afrique dans cette lutte contre le terrorisme.
Avant de quitter les lieux du drame, il a invité les populations à dénoncer tout comportement suspect aux Forces de défense et de sécurité (FDS), car c’est avec cette vigilance des citoyens que l’on pourra « détruire les nuisances de ces voyous et de cette nébuleuse qu’est le terrorisme ».
Dimitri Kaboré