Beaucoup parmi les Burkinabè et d'autres citoyens du monde ont considéré le départ du pouvoir de Blaise Compaoré comme une "bonne nouvelle".
Pour ces partisans des alternances dans les démocraties africaines, le Burkina, demeuré trop longtemps sous la coupe d’un homme avec lequel il avait fini par se confondre, était enfin libre et libéré.
Pour les « amis démocrates » de ce pays du Sahel parmi les plus pauvres du monde, le temps était venu d’ouvrir une page d’espérances plus fortes encore avec plus de prospérité et un grand bond démocratique. Malheureusement, l’histoire, semble leur donner tort, pour l’instant.
Et si Blaise Compaoré avait été le « totem » qui, pendant toutes ces années, avait évité le pire au Burkina, apparu subitement si vulnérable sans lui ? Aujourd’hui, malgré la fierté d’une révolution aussi brusque qu’inattendue et toutes les promesses de l’alternance forcée, les Burkinabè, et avec eux les Africains, se rendent comptent que la chute de Compaoré comporte des défis majeurs pour leur sécurité nationale et l’avenir de leur État fragilisé, pour le destin singulier de leur pays confronté à des périls certains.
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