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Attaques terroristes à Ouaga : Appel à une marche républicaine
Publié le jeudi 21 janvier 2016  |  L`Observateur Paalga
Attaques
© aOuaga.com par G.S
Attaques du Splendid et du Cappuccino : un spectacle de désolation dans le périmètre
Samedi 16 janvier 2016. Ouagadougou. Avenue Kwamé N`Krumah. Voitures calcinées, façades noircies, chaussée encombrée ... tel est le spectacle de désolation dans le périmètre de l`attaque contre l`hôtel Splendid et le café-restaurant Cappuccino après l`assaut




Six jours après les attaques sanglantes contre le « Cappuccino » et le « Splendid Hotel », les Burkinabè ne se sont pas encore remis de ce traumatisme sans précédant dans l’histoire du pays. Une trentaine de personnes de dix-huit nationalités froidement abattues, certaines à bout touchant, sans même avoir eu le temps de se demander ce qui leur arrivait ce vendredi 15 janvier, une cinquantaine de blessés et nombre de rescapés marqués à jamais par l’indicible horreur. Sans compter les dégâts matériels et l’impact qu’une telle barbarie aura sur notre économie déjà poussive. C’est dire le chemin à faire et l’effort à fournir pour remonter la pente.

Depuis, l’Etat se démène comme il peut sur plusieurs fronts pour gérer au mieux la situation : enquêtes, ratissage, rencontre du gouvernement avec le corps diplomatique pour tenter de donner les gages d’un « Burkina fréquentable », visite des parlementaires auprès des blessés dans les hôpitaux puis chez les familles des victimes, renforcement des mesures de sécurité aussi bien à l’intérieur du pays qu’au niveau des frontières. Le branle-bas de combat tous azimuts, pendant que l’avenue Kwame Nkrumah renaît petit à petit de l’épreuve du feu.

Mais si la puissance publique trime, tel un beau diable, pour un retour à la normale et surtout prévenir pareilles tragédies, on ne peut pas dire de même côté partis politiques et organisations de la société civile.

En effet, depuis qu’on a le regard tourné vers cette composante de la société burkinabè, on ne voit pas grand-chose. Depuis qu’on a les oreilles tournées vers elle, on n’entend pas grand-chose. Si ce ne sont des déclarations souvent incantatoires : ça rivalise dans la condamnation, l’indignation et l’exhortation, parfois sur fond de publicité malsaine.

C’est sans doute déjà bien. Mais au regard de la profondeur du drame qui nous accable et de l’extrême gravité du péril avec lequel il faut désormais compter, on aurait pu s’attendre à ce que ces timides et épars mouvements de solidarité se manifestent autrement. A la hauteur de la douleur et de la peur que le trio mortifère de la bande à Mokhtar Belmokhtar vient de nous infliger.

Nous pensons naturellement à l’organisation d’une marche blanche ou silencieuse. A l’image de celles qu’on voit dans les pieds occidentaux victimes d’actes terroristes. Comme cette marée humaine qui, par sursaut républicain, a déferlé sur Paris le 11 janvier 2015 aux lendemains des attentats contre le journal satirique « Charlie Hebdo » et l’Hyper Casher qui ont fait seize morts. Une «manifestation historique » à laquelle ont accouru, toute affaire cessante, nombre de dirigeants de la planète dont des chefs d’Etat africains, la larme à l’œil, le propos de circonstance avec.

On aurait voulu voir à Ouagadougou et en provinces pareille union sacrée, comme ce fut le cas en janvier, puis en juin 2014 contre le projet de modification de l’article 37. Sans compter le bouquet final des 30 et 31 octobre de la même année. Si on a pu organiser de grandes marches et remplir des stades recto-verso contre les velléités politiques de Blaise Compaoré, il n’y a pas de raison qu’on n’en fasse pas sinon plus, du moins de même contre un péril autrement plus grand.

Contre les canons meurtriers des terroristes, la nation, touchée mais pas coulée, doit opposer cette résistance citoyenne pour montrer son unité dans la douleur et son espérance de vaincre les forces obscurantistes.

Alors, plutôt que d’inonder les rédactions de déclarations, les organisations de la société civile et les partis politiques gagneraient à s’investir dans cette action, si ce n’est pas encore dans leur plan.

On nous objectera peut-être que les conditions sécuritaires ne s’y prêtent pas encore. Mais une telle manifestation ne pourrait-elle pas être encadrée ?

En la matière il convient de faire chapeau bas aux élèves de Djibo qui auront montré l’exemple à travers une marche de protestation, le 18 janvier dernier, contre l’enlèvement, deux jours auparavant, d’un couple d’humanitaires autrichiens.

Alors, on verrait bien une marée humaine allant de la place des Nations unies à l’aéroport de Ouagadougou en passant devant le « Cappuccino » et le « Splendid Hotel ».



Alain Saint Robespierre
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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