Le bureau de l’Assemblée nationale ivoirienne réunit, mercredi, en session extraordinaire « s’indigne et condamne avec la dernière énergie » le mandat d’arrêt émis par le Tribunal militaire de Ouagadougou à l’endroit du Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire Guillaume Kigbafori Soro et exige par conséquent « son retrait pur et simple».
«Le bureau de l’Assemblée nationale s’indigne et condamne avec la dernière énergie cette attitude qui bafoue l’immunité parlementaire du Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire », stipule la déclaration lue par Privat Oulla au terme de cette réunion présidée par la première Vice-présidente, Sara Fadika Sako.
Pour les députés ivoiriens, ce mandat d’arrêt qui est «diplomatiquement inconséquent et inamical» est de nature « à exacerber les tensions communautaires » entre les deux pays voisins.
C’est pourquoi, il «appelle les populations ivoiriennes à l’apaisement et la sauvegarde des bonnes relations de cohabitation avec leur frère burkinabé installés en Côte d’Ivoire ».
Le bureau propose l’envoi d’une mission d’information parlementaire auprès des autorités du Burkina Faso. Par ailleurs, les députés ivoiriens ont exprimé leur compassion au peuple burkinabé à la suite de l’attaque terroriste le vendredi dernier, faisant 30 morts et plusieurs blessés.
SY/ls/APA