«La présence française nous protège plus qu’elle nous affaiblit» (Gilles Thibault, ambassadeur de France)

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Publié le mercredi 20 janvier 2016 | L`Observateur Paalga

© aOuaga.com par A.O
L’Union nationale de l’audiovisuel libre du Faso (UNALFA) organise du 18 au 21 février 2015 à Ouagadougou, avec l’appui de Canal France international (CFI), un séminaire de formation sur le thème «Démocratie burkinabè, citoyens, médias, politique : quelles nouvelles relations ?». Photo : Gilles Thibault, ambassadeur de France au Burkina

Le carnet d’audiences du Premier ministre Paul Kaba Thiéba a été chargé dans la matinée du 19 janvier 2016. Il a reçu, entre autres, le chef du bureau de la Coopération autrichienne, Walter Ehmer, et l’ambassadeur de France au Burkina, Gilles Thibault, qui ont tous réaffirmé l’engagement de leurs pays à accompagner le Burkina Faso en ces moments difficiles.

C’est le chef du bureau de la Coopération autrichienne, Walter Ehmer, qui a été reçu en premier par le PM, Paul Kaba Thiéba. Le visiteur a présenté les condoléances du gouvernement et du peuple autrichiens au Burkina Faso tout en lui assurant leur solidarité dans ses efforts de démocratisation. Il s’est aussi félicité du choix de Jean Martin Coulibaly comme nouveau ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation : «Il est un de mes collègues depuis de longues années ; je regrette de le perdre mais j’ai assuré le premier ministre que c’est un excellent choix ; ce qui me fait dire que notre coopération dans le domaine de l’enseignement et de la formation professionnelle va se renforcer », a-t-il souligné.

Quant à Gilles Thibault, il a déclaré à sa sortie d’audience : « En ces circonstances douloureuses, nous venons redire au Premier ministre la solidarité de la France et réaffirmer que la France est plus que jamais engagée aux côtés du Burkina Faso dans ce combat contre la barbarie.» Est-ce que vous ne pensez pas que la présence de l’armée française au Burkina a favorisé les attentats de vendredi ? Réponse du diplomate français : «Absolument pas, assure-t-il, l’engagement des démocraties libres constitue une protection ; l’engagement du Burkina au Mali et celui de la France au Mali est quelque chose qui nous protège plus qu’il ne nous affaiblit. Un pays qui est une véritable démocratie ne peut pas baisser la garde et laisser les fondamentalistes, qui ne représentent personne, agir librement.» Une certaine opinion est favorable au départ des soldats français ; quelle est votre appréciation ? Réaction du représentant de la France : « Il appartient aux autorités burkinabè de dialoguer avec nous ; pour l’heure nous sommes aux côtés du Burkina Faso et vous avez pu voir que l’action de la France aux côtés des Burkinabè a été décisive quand les barbares ont frappé ». Et le PM, Paul Kaba Thiéba, de se féliciter : « Nous avons été très sensible au message de condoléances de la France, qui est un pays ami, et nous apprécions beaucoup son assistance. En ces moments extrêmement difficiles, la France a réaffirmé sa volonté d’accompagner notre pays à affirmer sa liberté ».

Abdou Karim Sawadogo